Le Pérou - Géographie
La cordillère des Andes marque et structure les paysages et la géographie du pays. Parmi les volcans importants, on y trouve Misti et Ubinas. Le Huascarán, qui s'élève à 6 768 mètres, est le point culminant du pays dans la Cordillère occidentale.
Le climat tropical à l'est, désertique et sec à l'ouest. Les déserts côtiers sont liés à la présence d'un courant océanique sud-nord, donc froid, qui remonte la côte Pacifique en bloquant l'évaporation et la formation de perturbations pluvieuses (hormis épisodiquement lors d'épisodes El Niño). Dans les Andes (chaîne de montagnes), le climat est tempéré à froid en fonction de l'altitude.
Le désert du nord du Pérou abrite aujourd'hui des terres agricoles irriguées et des zones de forêt sèche récemment fortement dégradées par l'agriculture industrielle, l'urbanisation et la production de bois et de charbon de bois. Les écosystèmes arides de ces régions se sont adaptés à des décennies presque sans pluie entrecoupées de courtes phases de pluies torrentielles entraînant un bref reverdissement du désert, la réapparition des oiseaux et de rivières.
Ces pluies ont des effets dramatiques sur une population non préparée mais sont source de vie pour le désert. Après l'El Niño de 1997–1998, on a trouvé dans le désert des espèces sauvages proches de plantes domestiquées (tomates, poivrons, courges et pommes de terre) dont les graines pouvaient encore germer après 20 ans d'enfouissement, ainsi que des plantes cultivées par des paysans sur des sols rendus fertiles par l'eau et les alluvions. La destruction de la forêt sèche a exacerbé l’érosion, les inondations et leurs effets. Divers aménagements du bassin versant (notamment sur les rivières canalisées, barrées et draguées) ne tenant pas compte des crues inhabituelles ont eu un effet comparable ; et des polluants miniers, cynégétiques, routiers, urbains et agricoles (pesticides et engrais) sont dispersés par l'eau puis souvent entraînés jusqu'à l'océan, ce qui inquiète les écologues.
Selon B. Fraser dans la revue Nature (2018), « Personne n’avait prédit la catastrophe de cette année (2017) avant qu’il ne soit trop tard » et ses effets en Amérique du Sud ont été sous-estimés car si les scientifiques avaient bien prédit pour l'essentiel le phénomène El Niño de 2015-2016 et même si le volume de précipitations de 2017 est comparable à celui de l'événement El Niño de 1997-1998, les causes en sont différentes et les scientifiques ont encore besoin de mieux comprendre le mécanisme de ces El Niños côtiers atypiques (tels que ceux des années 1920 et 1970) et de leurs liens avec les cycles océaniques ou climatiques au sens large. Un manque de financement a hélas freiné les études ; ainsi, les systèmes de surveillance installés dans des bouées océaniques par des scientifiques péruviens et équatoriens après le passage d'El Niño de 1997 à 1998 ont été vandalisés sans avoir pu être réparés et tout le réseau d'instruments océaniques d'étude de l'atmosphère océanique de la zone intertropicale souffre de détérioration et de restrictions budgétaires.
Le versant oriental est principalement drainé par deux cours d'eau, l'Ucayali et le Marañón qui, après s'être rejoints, donnent l'Amazone. Les deux rivières captent la majeure partie des eaux du versant oriental de la Cordillère des Andes, traversent ensuite la selva péruvienne avant de confluer.
Sur le versant occidental se trouve le bassin de l'océan Pacifique où viennent se jeter toute une série de petits fleuves descendus des hauteurs de la Cordillère. Parmi ceux-ci, l'un retient particulièrement l'attention, le Río Rímac, considéré comme l'un des fleuves les plus importants du Pérou, non par son débit d'eau — relativement faible — ni par la taille de son bassin mais parce qu'il approvisionne en eau et en électricité la métropole de Lima où se concentre plus du tiers de la population du pays (10 millions d'habitants à Lima sur 32 millions au Pérou). L'approvisionnement en eau de la capitale péruvienne est un des problèmes critiques que les autorités ne sont pas parvenues à résoudre au cours des dernières décennies et chaque jour il devient avec l'explosion démographique plus aigu, nécessitant de fréquentes coupures dans la distribution de l'eau.
Au sud, un troisième bassin, celui du lac Titicaca, le plus vaste lac d'Amérique du Sud et le plus haut lac navigable au monde, perché entre 3 600 et 4 500 mètres d'altitude sur les plus hauts plateaux andins, entre Pérou et Bolivie, draine les eaux de quatre bassins : le lac Titicaca, le fleuve Desaguadero, le lac Poopó et le salar de Coipasa
Le pays est sujet aux tremblements de terre. Il existe une activité volcanique dans la zone volcanique centrale des Andes située au sud du pays.
Le Pérou se trouve sur une faille sismique, ce qui provoque chaque année un certain nombre de tremblements de terre dont l’intensité reste faible. Le pays a toutefois subi quelques séismes majeurs ayant provoqué un grand nombre de victimes et des dégâts considérables, comme celui de Yungay en 1970, qui fit entre 25 000 et 30 000 morts.
La population est préparée en cas de séisme. Régulièrement dans les écoles et les lieux de travail, des mesures de sécurité sont enseignées et des exercices d’évacuation effectués. Les inondations et glissements de terrain sont cependant principalement dus au phénomène El Niño.
Le pays est doté de ressources naturelles exceptionnelles dont d'importantes ressources halieutiques (anchois péruvien), cependant instables dans le temps à cause d'El Niño.
Le pays dispose de cuivre, d'argent, d'or, de pétrole, de minerai de fer, de charbon et de phosphates.
Le Pérou est le troisième pays d'Amérique latine où les niveaux de pollution de l'air sont les plus élevés, après le Mexique et le Chili.
Un rapport publié en 2020 par l’Autorité nationale de l’eau (ANA) du Pérou nous révèle que les glaciers du pays ont perdu plus de 50 % de leur surface depuis les années 1960.
Le Pérou avait un score moyen de l'Indice d'intégrité du paysage forestier 2019 de 8.86, le classant 14e sur 172 pays.
Du fait de sa position biogéographique et d'une grande diversité climatique et topographique, il existe au Pérou des milieux très diversifiés (de la plaine à la montagne et du désert à la forêt équatoriale) abritant une faune et une flore extrêmement variées. C'est l’un des dix-sept pays caractérisés par une méga diversité biologique. Il compte 84 des 117 zones naturelles existantes au monde (72 %), abritant encore 5 872 espèces endémiques (parmi lesquelles 118 types uniques d’oiseaux, 113 espèces de reptiles et 60 variétés différentes de mammifères).
Parce que la variété d’étages d'altitude et de températures a obligé agriculteurs et éleveurs andins à utiliser et adapter les espèces convenant le mieux à chaque situation agrobiogéographique, le pays abritait aussi de riches ressources génétiques en matière d'espèces alimentaires et utiles domestiquées, élevées et cultivées. Mais ce patrimoine est en forte et rapide régression.
Sur les hauteurs, les lamas côtoient les alpagas et les vigognes. Le chinchilla à queue courte, présent à l’état sauvage autrefois dans les très hautes Andes a sans doute disparu aujourd’hui. Survolant les montagnes, le condor des Andes est un oiseau emblématique du Pérou et de ses montagnes.
Mais c’est dans la « selva » que la faune est la plus présente avec entre autres les jaguars, les tatous, les caïmans, les capybaras mais aussi des singes ou des milliers d’espèces d’insectes qui vivent dans une végétation luxuriante. La vanille, l’acajou et le caoutchouc participent à cette biodiversité.
Le Pérou possède des eaux parmi les plus poissonneuses de la planète. La diversité de son écosystème est favorisée par le courant froid de Humboldt, connu pour l’abondance de son phytoplancton. Les eaux péruviennes comptent ainsi plus de 1 000 espèces de poissons, tout autant de mollusques, et près de 600 de crustacés.
Le Pérou dispose d'un vaste réseau de parcs nationaux, de réserves naturelles et de lieux historiques nationaux. L'ensemble de ces sites occupe une superficie de 18 283 508 ha, soit 14 % du territoire péruvien. L'INRENA (Institut national de ressources naturelles) gère la plupart des aires protégées. Cependant, un nombre croissant d'entre elles sont administrées par les communautés autochtones et par des associations de protection de la nature :
Le parc national de Huascarán : classée en 1985 Patrimoine naturel de l'Humanité par l'UNESCO, la cordillère Blanche est la chaîne montagneuse tropicale la plus élevée au monde. Une trentaine de sommets enneigés s'élevant au-delà de 6 000 m, parmi eux l'Huascarán la plus haute montagne du Pérou (6 768 m.), dominent un paysage marqué par la présence d'espèces botaniques ou animales rares telles que la Puya raimondii ou l'ours à lunettes ;
La réserve nationale Pampas Galeras-Bárbara d'Achille : bande de terre couvrant plus de 6 500 ha, la réserve abrite la plus grande concentration de vigognes au monde ;
Le parc national de Manú : composé de plusieurs zones naturelles qui s'étagent de 150 m à 4 200 m, le parc abrite environ 52 % de toutes les espèces d'oiseaux du Pérou et 15 % de celles du monde entier.
Le Pérou est confronté à une crise environnementale complexe. Entre les années 1970 et 2020, le pays a perdu 51 % de la superficie de ses glaciers et environ la moitié de ses ressources en eau ne répondent pas aux normes de qualité. En outre, près de quatre millions d'hectares du territoire sont désertifiés, souvent à cause d'activités économiques.
Le phénomène climatique « El Niño côtier » conduit régulièrement à des inondations, glissements de terrains et coulées de boue. Pourtant, les autorités peinent à s'adapter : le Pérou a « un niveau extrêmement élevé de vulnérabilité et d’exposition au risque. On construit et reconstruit dans des zones à risques, juge Liliana Miranda, membre du Panel intergouvernemental d’experts sur le changement climatique, dénonçant « des années de laisser-faire et d’irresponsabilité des gouvernements successifs ».
La riche biodiversité de l'espace maritime péruvien est menacée depuis des années par la surexploitation des ressources. Certaines lois ont été adoptées afin de limiter les zones de pêche mais les industriels sont souvent accusés de ne pas les respecter. L'océan péruvien est par ailleurs confronté à des marées noires régulières. En janvier 2022, la compagnie pétrolière espagnole Repsol a été responsable du « pire désastre environnemental », selon les autorités, entraînant la pollution de plus de 11 000 hectares de zones maritimes et littorales. Mais la contamination pétrolière de moindre ampleur est quotidienne : entre 2016 et 2019, plus de 400 fuites de brut ont été enregistrées officiellement dans la mer et les cours d'eau.
La cordillère des Andes marque et structure les paysages et la géographie du pays. Parmi les volcans importants, on y trouve Misti et Ubinas. Le Huascarán, qui s'élève à 6 768 mètres, est le point culminant du pays dans la Cordillère occidentale.
Le climat tropical à l'est, désertique et sec à l'ouest. Les déserts côtiers sont liés à la présence d'un courant océanique sud-nord, donc froid, qui remonte la côte Pacifique en bloquant l'évaporation et la formation de perturbations pluvieuses (hormis épisodiquement lors d'épisodes El Niño). Dans les Andes (chaîne de montagnes), le climat est tempéré à froid en fonction de l'altitude.
Le désert du nord du Pérou abrite aujourd'hui des terres agricoles irriguées et des zones de forêt sèche récemment fortement dégradées par l'agriculture industrielle, l'urbanisation et la production de bois et de charbon de bois. Les écosystèmes arides de ces régions se sont adaptés à des décennies presque sans pluie entrecoupées de courtes phases de pluies torrentielles entraînant un bref reverdissement du désert, la réapparition des oiseaux et de rivières.
Ces pluies ont des effets dramatiques sur une population non préparée mais sont source de vie pour le désert. Après l'El Niño de 1997–1998, on a trouvé dans le désert des espèces sauvages proches de plantes domestiquées (tomates, poivrons, courges et pommes de terre) dont les graines pouvaient encore germer après 20 ans d'enfouissement, ainsi que des plantes cultivées par des paysans sur des sols rendus fertiles par l'eau et les alluvions. La destruction de la forêt sèche a exacerbé l’érosion, les inondations et leurs effets. Divers aménagements du bassin versant (notamment sur les rivières canalisées, barrées et draguées) ne tenant pas compte des crues inhabituelles ont eu un effet comparable ; et des polluants miniers, cynégétiques, routiers, urbains et agricoles (pesticides et engrais) sont dispersés par l'eau puis souvent entraînés jusqu'à l'océan, ce qui inquiète les écologues.
Selon B. Fraser dans la revue Nature (2018), « Personne n’avait prédit la catastrophe de cette année (2017) avant qu’il ne soit trop tard » et ses effets en Amérique du Sud ont été sous-estimés car si les scientifiques avaient bien prédit pour l'essentiel le phénomène El Niño de 2015-2016 et même si le volume de précipitations de 2017 est comparable à celui de l'événement El Niño de 1997-1998, les causes en sont différentes et les scientifiques ont encore besoin de mieux comprendre le mécanisme de ces El Niños côtiers atypiques (tels que ceux des années 1920 et 1970) et de leurs liens avec les cycles océaniques ou climatiques au sens large. Un manque de financement a hélas freiné les études ; ainsi, les systèmes de surveillance installés dans des bouées océaniques par des scientifiques péruviens et équatoriens après le passage d'El Niño de 1997 à 1998 ont été vandalisés sans avoir pu être réparés et tout le réseau d'instruments océaniques d'étude de l'atmosphère océanique de la zone intertropicale souffre de détérioration et de restrictions budgétaires.
Le versant oriental est principalement drainé par deux cours d'eau, l'Ucayali et le Marañón qui, après s'être rejoints, donnent l'Amazone. Les deux rivières captent la majeure partie des eaux du versant oriental de la Cordillère des Andes, traversent ensuite la selva péruvienne avant de confluer.
Sur le versant occidental se trouve le bassin de l'océan Pacifique où viennent se jeter toute une série de petits fleuves descendus des hauteurs de la Cordillère. Parmi ceux-ci, l'un retient particulièrement l'attention, le Río Rímac, considéré comme l'un des fleuves les plus importants du Pérou, non par son débit d'eau — relativement faible — ni par la taille de son bassin mais parce qu'il approvisionne en eau et en électricité la métropole de Lima où se concentre plus du tiers de la population du pays (10 millions d'habitants à Lima sur 32 millions au Pérou). L'approvisionnement en eau de la capitale péruvienne est un des problèmes critiques que les autorités ne sont pas parvenues à résoudre au cours des dernières décennies et chaque jour il devient avec l'explosion démographique plus aigu, nécessitant de fréquentes coupures dans la distribution de l'eau.
Au sud, un troisième bassin, celui du lac Titicaca, le plus vaste lac d'Amérique du Sud et le plus haut lac navigable au monde, perché entre 3 600 et 4 500 mètres d'altitude sur les plus hauts plateaux andins, entre Pérou et Bolivie, draine les eaux de quatre bassins : le lac Titicaca, le fleuve Desaguadero, le lac Poopó et le salar de Coipasa
Le pays est sujet aux tremblements de terre. Il existe une activité volcanique dans la zone volcanique centrale des Andes située au sud du pays.
Le Pérou se trouve sur une faille sismique, ce qui provoque chaque année un certain nombre de tremblements de terre dont l’intensité reste faible. Le pays a toutefois subi quelques séismes majeurs ayant provoqué un grand nombre de victimes et des dégâts considérables, comme celui de Yungay en 1970, qui fit entre 25 000 et 30 000 morts.
La population est préparée en cas de séisme. Régulièrement dans les écoles et les lieux de travail, des mesures de sécurité sont enseignées et des exercices d’évacuation effectués. Les inondations et glissements de terrain sont cependant principalement dus au phénomène El Niño.
Le pays est doté de ressources naturelles exceptionnelles dont d'importantes ressources halieutiques (anchois péruvien), cependant instables dans le temps à cause d'El Niño.
Le pays dispose de cuivre, d'argent, d'or, de pétrole, de minerai de fer, de charbon et de phosphates.
Le Pérou est le troisième pays d'Amérique latine où les niveaux de pollution de l'air sont les plus élevés, après le Mexique et le Chili.
Un rapport publié en 2020 par l’Autorité nationale de l’eau (ANA) du Pérou nous révèle que les glaciers du pays ont perdu plus de 50 % de leur surface depuis les années 1960.
Le Pérou avait un score moyen de l'Indice d'intégrité du paysage forestier 2019 de 8.86, le classant 14e sur 172 pays.
Du fait de sa position biogéographique et d'une grande diversité climatique et topographique, il existe au Pérou des milieux très diversifiés (de la plaine à la montagne et du désert à la forêt équatoriale) abritant une faune et une flore extrêmement variées. C'est l’un des dix-sept pays caractérisés par une méga diversité biologique. Il compte 84 des 117 zones naturelles existantes au monde (72 %), abritant encore 5 872 espèces endémiques (parmi lesquelles 118 types uniques d’oiseaux, 113 espèces de reptiles et 60 variétés différentes de mammifères).
Parce que la variété d’étages d'altitude et de températures a obligé agriculteurs et éleveurs andins à utiliser et adapter les espèces convenant le mieux à chaque situation agrobiogéographique, le pays abritait aussi de riches ressources génétiques en matière d'espèces alimentaires et utiles domestiquées, élevées et cultivées. Mais ce patrimoine est en forte et rapide régression.
Sur les hauteurs, les lamas côtoient les alpagas et les vigognes. Le chinchilla à queue courte, présent à l’état sauvage autrefois dans les très hautes Andes a sans doute disparu aujourd’hui. Survolant les montagnes, le condor des Andes est un oiseau emblématique du Pérou et de ses montagnes.
Mais c’est dans la « selva » que la faune est la plus présente avec entre autres les jaguars, les tatous, les caïmans, les capybaras mais aussi des singes ou des milliers d’espèces d’insectes qui vivent dans une végétation luxuriante. La vanille, l’acajou et le caoutchouc participent à cette biodiversité.
Le Pérou possède des eaux parmi les plus poissonneuses de la planète. La diversité de son écosystème est favorisée par le courant froid de Humboldt, connu pour l’abondance de son phytoplancton. Les eaux péruviennes comptent ainsi plus de 1 000 espèces de poissons, tout autant de mollusques, et près de 600 de crustacés.
Le Pérou dispose d'un vaste réseau de parcs nationaux, de réserves naturelles et de lieux historiques nationaux. L'ensemble de ces sites occupe une superficie de 18 283 508 ha, soit 14 % du territoire péruvien. L'INRENA (Institut national de ressources naturelles) gère la plupart des aires protégées. Cependant, un nombre croissant d'entre elles sont administrées par les communautés autochtones et par des associations de protection de la nature :
Le parc national de Huascarán : classée en 1985 Patrimoine naturel de l'Humanité par l'UNESCO, la cordillère Blanche est la chaîne montagneuse tropicale la plus élevée au monde. Une trentaine de sommets enneigés s'élevant au-delà de 6 000 m, parmi eux l'Huascarán la plus haute montagne du Pérou (6 768 m.), dominent un paysage marqué par la présence d'espèces botaniques ou animales rares telles que la Puya raimondii ou l'ours à lunettes ;
La réserve nationale Pampas Galeras-Bárbara d'Achille : bande de terre couvrant plus de 6 500 ha, la réserve abrite la plus grande concentration de vigognes au monde ;
Le parc national de Manú : composé de plusieurs zones naturelles qui s'étagent de 150 m à 4 200 m, le parc abrite environ 52 % de toutes les espèces d'oiseaux du Pérou et 15 % de celles du monde entier.
Le Pérou est confronté à une crise environnementale complexe. Entre les années 1970 et 2020, le pays a perdu 51 % de la superficie de ses glaciers et environ la moitié de ses ressources en eau ne répondent pas aux normes de qualité. En outre, près de quatre millions d'hectares du territoire sont désertifiés, souvent à cause d'activités économiques.
Le phénomène climatique « El Niño côtier » conduit régulièrement à des inondations, glissements de terrains et coulées de boue. Pourtant, les autorités peinent à s'adapter : le Pérou a « un niveau extrêmement élevé de vulnérabilité et d’exposition au risque. On construit et reconstruit dans des zones à risques, juge Liliana Miranda, membre du Panel intergouvernemental d’experts sur le changement climatique, dénonçant « des années de laisser-faire et d’irresponsabilité des gouvernements successifs ».
La riche biodiversité de l'espace maritime péruvien est menacée depuis des années par la surexploitation des ressources. Certaines lois ont été adoptées afin de limiter les zones de pêche mais les industriels sont souvent accusés de ne pas les respecter. L'océan péruvien est par ailleurs confronté à des marées noires régulières. En janvier 2022, la compagnie pétrolière espagnole Repsol a été responsable du « pire désastre environnemental », selon les autorités, entraînant la pollution de plus de 11 000 hectares de zones maritimes et littorales. Mais la contamination pétrolière de moindre ampleur est quotidienne : entre 2016 et 2019, plus de 400 fuites de brut ont été enregistrées officiellement dans la mer et les cours d'eau.
La cordillère des Andes marque et structure les paysages et la géographie du pays. Parmi les volcans importants, on y trouve Misti et Ubinas. Le Huascarán, qui s'élève à 6 768 mètres, est le point culminant du pays dans la Cordillère occidentale.
Le climat tropical à l'est, désertique et sec à l'ouest. Les déserts côtiers sont liés à la présence d'un courant océanique sud-nord, donc froid, qui remonte la côte Pacifique en bloquant l'évaporation et la formation de perturbations pluvieuses (hormis épisodiquement lors d'épisodes El Niño). Dans les Andes (chaîne de montagnes), le climat est tempéré à froid en fonction de l'altitude.
Le désert du nord du Pérou abrite aujourd'hui des terres agricoles irriguées et des zones de forêt sèche récemment fortement dégradées par l'agriculture industrielle, l'urbanisation et la production de bois et de charbon de bois. Les écosystèmes arides de ces régions se sont adaptés à des décennies presque sans pluie entrecoupées de courtes phases de pluies torrentielles entraînant un bref reverdissement du désert, la réapparition des oiseaux et de rivières.
Ces pluies ont des effets dramatiques sur une population non préparée mais sont source de vie pour le désert. Après l'El Niño de 1997–1998, on a trouvé dans le désert des espèces sauvages proches de plantes domestiquées (tomates, poivrons, courges et pommes de terre) dont les graines pouvaient encore germer après 20 ans d'enfouissement, ainsi que des plantes cultivées par des paysans sur des sols rendus fertiles par l'eau et les alluvions. La destruction de la forêt sèche a exacerbé l’érosion, les inondations et leurs effets. Divers aménagements du bassin versant (notamment sur les rivières canalisées, barrées et draguées) ne tenant pas compte des crues inhabituelles ont eu un effet comparable ; et des polluants miniers, cynégétiques, routiers, urbains et agricoles (pesticides et engrais) sont dispersés par l'eau puis souvent entraînés jusqu'à l'océan, ce qui inquiète les écologues.
Selon B. Fraser dans la revue Nature (2018), « Personne n’avait prédit la catastrophe de cette année (2017) avant qu’il ne soit trop tard » et ses effets en Amérique du Sud ont été sous-estimés car si les scientifiques avaient bien prédit pour l'essentiel le phénomène El Niño de 2015-2016 et même si le volume de précipitations de 2017 est comparable à celui de l'événement El Niño de 1997-1998, les causes en sont différentes et les scientifiques ont encore besoin de mieux comprendre le mécanisme de ces El Niños côtiers atypiques (tels que ceux des années 1920 et 1970) et de leurs liens avec les cycles océaniques ou climatiques au sens large. Un manque de financement a hélas freiné les études ; ainsi, les systèmes de surveillance installés dans des bouées océaniques par des scientifiques péruviens et équatoriens après le passage d'El Niño de 1997 à 1998 ont été vandalisés sans avoir pu être réparés et tout le réseau d'instruments océaniques d'étude de l'atmosphère océanique de la zone intertropicale souffre de détérioration et de restrictions budgétaires.
Le versant oriental est principalement drainé par deux cours d'eau, l'Ucayali et le Marañón qui, après s'être rejoints, donnent l'Amazone. Les deux rivières captent la majeure partie des eaux du versant oriental de la Cordillère des Andes, traversent ensuite la selva péruvienne avant de confluer.
Sur le versant occidental se trouve le bassin de l'océan Pacifique où viennent se jeter toute une série de petits fleuves descendus des hauteurs de la Cordillère. Parmi ceux-ci, l'un retient particulièrement l'attention, le Río Rímac, considéré comme l'un des fleuves les plus importants du Pérou, non par son débit d'eau — relativement faible — ni par la taille de son bassin mais parce qu'il approvisionne en eau et en électricité la métropole de Lima où se concentre plus du tiers de la population du pays (10 millions d'habitants à Lima sur 32 millions au Pérou). L'approvisionnement en eau de la capitale péruvienne est un des problèmes critiques que les autorités ne sont pas parvenues à résoudre au cours des dernières décennies et chaque jour il devient avec l'explosion démographique plus aigu, nécessitant de fréquentes coupures dans la distribution de l'eau.
Au sud, un troisième bassin, celui du lac Titicaca, le plus vaste lac d'Amérique du Sud et le plus haut lac navigable au monde, perché entre 3 600 et 4 500 mètres d'altitude sur les plus hauts plateaux andins, entre Pérou et Bolivie, draine les eaux de quatre bassins : le lac Titicaca, le fleuve Desaguadero, le lac Poopó et le salar de Coipasa
Le pays est sujet aux tremblements de terre. Il existe une activité volcanique dans la zone volcanique centrale des Andes située au sud du pays.
Le Pérou se trouve sur une faille sismique, ce qui provoque chaque année un certain nombre de tremblements de terre dont l’intensité reste faible. Le pays a toutefois subi quelques séismes majeurs ayant provoqué un grand nombre de victimes et des dégâts considérables, comme celui de Yungay en 1970, qui fit entre 25 000 et 30 000 morts.
La population est préparée en cas de séisme. Régulièrement dans les écoles et les lieux de travail, des mesures de sécurité sont enseignées et des exercices d’évacuation effectués. Les inondations et glissements de terrain sont cependant principalement dus au phénomène El Niño.
Le pays est doté de ressources naturelles exceptionnelles dont d'importantes ressources halieutiques (anchois péruvien), cependant instables dans le temps à cause d'El Niño.
Le pays dispose de cuivre, d'argent, d'or, de pétrole, de minerai de fer, de charbon et de phosphates.
Le Pérou est le troisième pays d'Amérique latine où les niveaux de pollution de l'air sont les plus élevés, après le Mexique et le Chili.
Un rapport publié en 2020 par l’Autorité nationale de l’eau (ANA) du Pérou nous révèle que les glaciers du pays ont perdu plus de 50 % de leur surface depuis les années 1960.
Le Pérou avait un score moyen de l'Indice d'intégrité du paysage forestier 2019 de 8.86, le classant 14e sur 172 pays.
Du fait de sa position biogéographique et d'une grande diversité climatique et topographique, il existe au Pérou des milieux très diversifiés (de la plaine à la montagne et du désert à la forêt équatoriale) abritant une faune et une flore extrêmement variées. C'est l’un des dix-sept pays caractérisés par une méga diversité biologique. Il compte 84 des 117 zones naturelles existantes au monde (72 %), abritant encore 5 872 espèces endémiques (parmi lesquelles 118 types uniques d’oiseaux, 113 espèces de reptiles et 60 variétés différentes de mammifères).
Parce que la variété d’étages d'altitude et de températures a obligé agriculteurs et éleveurs andins à utiliser et adapter les espèces convenant le mieux à chaque situation agrobiogéographique, le pays abritait aussi de riches ressources génétiques en matière d'espèces alimentaires et utiles domestiquées, élevées et cultivées. Mais ce patrimoine est en forte et rapide régression.
Sur les hauteurs, les lamas côtoient les alpagas et les vigognes. Le chinchilla à queue courte, présent à l’état sauvage autrefois dans les très hautes Andes a sans doute disparu aujourd’hui. Survolant les montagnes, le condor des Andes est un oiseau emblématique du Pérou et de ses montagnes.
Mais c’est dans la « selva » que la faune est la plus présente avec entre autres les jaguars, les tatous, les caïmans, les capybaras mais aussi des singes ou des milliers d’espèces d’insectes qui vivent dans une végétation luxuriante. La vanille, l’acajou et le caoutchouc participent à cette biodiversité.
Le Pérou possède des eaux parmi les plus poissonneuses de la planète. La diversité de son écosystème est favorisée par le courant froid de Humboldt, connu pour l’abondance de son phytoplancton. Les eaux péruviennes comptent ainsi plus de 1 000 espèces de poissons, tout autant de mollusques, et près de 600 de crustacés.
Le Pérou dispose d'un vaste réseau de parcs nationaux, de réserves naturelles et de lieux historiques nationaux. L'ensemble de ces sites occupe une superficie de 18 283 508 ha, soit 14 % du territoire péruvien. L'INRENA (Institut national de ressources naturelles) gère la plupart des aires protégées. Cependant, un nombre croissant d'entre elles sont administrées par les communautés autochtones et par des associations de protection de la nature :
Le parc national de Huascarán : classée en 1985 Patrimoine naturel de l'Humanité par l'UNESCO, la cordillère Blanche est la chaîne montagneuse tropicale la plus élevée au monde. Une trentaine de sommets enneigés s'élevant au-delà de 6 000 m, parmi eux l'Huascarán la plus haute montagne du Pérou (6 768 m.), dominent un paysage marqué par la présence d'espèces botaniques ou animales rares telles que la Puya raimondii ou l'ours à lunettes ;
La réserve nationale Pampas Galeras-Bárbara d'Achille : bande de terre couvrant plus de 6 500 ha, la réserve abrite la plus grande concentration de vigognes au monde ;
Le parc national de Manú : composé de plusieurs zones naturelles qui s'étagent de 150 m à 4 200 m, le parc abrite environ 52 % de toutes les espèces d'oiseaux du Pérou et 15 % de celles du monde entier.
Le Pérou est confronté à une crise environnementale complexe. Entre les années 1970 et 2020, le pays a perdu 51 % de la superficie de ses glaciers et environ la moitié de ses ressources en eau ne répondent pas aux normes de qualité. En outre, près de quatre millions d'hectares du territoire sont désertifiés, souvent à cause d'activités économiques.
Le phénomène climatique « El Niño côtier » conduit régulièrement à des inondations, glissements de terrains et coulées de boue. Pourtant, les autorités peinent à s'adapter : le Pérou a « un niveau extrêmement élevé de vulnérabilité et d’exposition au risque. On construit et reconstruit dans des zones à risques, juge Liliana Miranda, membre du Panel intergouvernemental d’experts sur le changement climatique, dénonçant « des années de laisser-faire et d’irresponsabilité des gouvernements successifs ».
La riche biodiversité de l'espace maritime péruvien est menacée depuis des années par la surexploitation des ressources. Certaines lois ont été adoptées afin de limiter les zones de pêche mais les industriels sont souvent accusés de ne pas les respecter. L'océan péruvien est par ailleurs confronté à des marées noires régulières. En janvier 2022, la compagnie pétrolière espagnole Repsol a été responsable du « pire désastre environnemental », selon les autorités, entraînant la pollution de plus de 11 000 hectares de zones maritimes et littorales. Mais la contamination pétrolière de moindre ampleur est quotidienne : entre 2016 et 2019, plus de 400 fuites de brut ont été enregistrées officiellement dans la mer et les cours d'eau.
La cordillère des Andes marque et structure les paysages et la géographie du pays. Parmi les volcans importants, on y trouve Misti et Ubinas. Le Huascarán, qui s'élève à 6 768 mètres, est le point culminant du pays dans la Cordillère occidentale.
Le climat tropical à l'est, désertique et sec à l'ouest. Les déserts côtiers sont liés à la présence d'un courant océanique sud-nord, donc froid, qui remonte la côte Pacifique en bloquant l'évaporation et la formation de perturbations pluvieuses (hormis épisodiquement lors d'épisodes El Niño). Dans les Andes (chaîne de montagnes), le climat est tempéré à froid en fonction de l'altitude.
Le désert du nord du Pérou abrite aujourd'hui des terres agricoles irriguées et des zones de forêt sèche récemment fortement dégradées par l'agriculture industrielle, l'urbanisation et la production de bois et de charbon de bois. Les écosystèmes arides de ces régions se sont adaptés à des décennies presque sans pluie entrecoupées de courtes phases de pluies torrentielles entraînant un bref reverdissement du désert, la réapparition des oiseaux et de rivières.
Ces pluies ont des effets dramatiques sur une population non préparée mais sont source de vie pour le désert. Après l'El Niño de 1997–1998, on a trouvé dans le désert des espèces sauvages proches de plantes domestiquées (tomates, poivrons, courges et pommes de terre) dont les graines pouvaient encore germer après 20 ans d'enfouissement, ainsi que des plantes cultivées par des paysans sur des sols rendus fertiles par l'eau et les alluvions. La destruction de la forêt sèche a exacerbé l’érosion, les inondations et leurs effets. Divers aménagements du bassin versant (notamment sur les rivières canalisées, barrées et draguées) ne tenant pas compte des crues inhabituelles ont eu un effet comparable ; et des polluants miniers, cynégétiques, routiers, urbains et agricoles (pesticides et engrais) sont dispersés par l'eau puis souvent entraînés jusqu'à l'océan, ce qui inquiète les écologues.
Selon B. Fraser dans la revue Nature (2018), « Personne n’avait prédit la catastrophe de cette année (2017) avant qu’il ne soit trop tard » et ses effets en Amérique du Sud ont été sous-estimés car si les scientifiques avaient bien prédit pour l'essentiel le phénomène El Niño de 2015-2016 et même si le volume de précipitations de 2017 est comparable à celui de l'événement El Niño de 1997-1998, les causes en sont différentes et les scientifiques ont encore besoin de mieux comprendre le mécanisme de ces El Niños côtiers atypiques (tels que ceux des années 1920 et 1970) et de leurs liens avec les cycles océaniques ou climatiques au sens large. Un manque de financement a hélas freiné les études ; ainsi, les systèmes de surveillance installés dans des bouées océaniques par des scientifiques péruviens et équatoriens après le passage d'El Niño de 1997 à 1998 ont été vandalisés sans avoir pu être réparés et tout le réseau d'instruments océaniques d'étude de l'atmosphère océanique de la zone intertropicale souffre de détérioration et de restrictions budgétaires.
Le versant oriental est principalement drainé par deux cours d'eau, l'Ucayali et le Marañón qui, après s'être rejoints, donnent l'Amazone. Les deux rivières captent la majeure partie des eaux du versant oriental de la Cordillère des Andes, traversent ensuite la selva péruvienne avant de confluer.
Sur le versant occidental se trouve le bassin de l'océan Pacifique où viennent se jeter toute une série de petits fleuves descendus des hauteurs de la Cordillère. Parmi ceux-ci, l'un retient particulièrement l'attention, le Río Rímac, considéré comme l'un des fleuves les plus importants du Pérou, non par son débit d'eau — relativement faible — ni par la taille de son bassin mais parce qu'il approvisionne en eau et en électricité la métropole de Lima où se concentre plus du tiers de la population du pays (10 millions d'habitants à Lima sur 32 millions au Pérou). L'approvisionnement en eau de la capitale péruvienne est un des problèmes critiques que les autorités ne sont pas parvenues à résoudre au cours des dernières décennies et chaque jour il devient avec l'explosion démographique plus aigu, nécessitant de fréquentes coupures dans la distribution de l'eau.
Au sud, un troisième bassin, celui du lac Titicaca, le plus vaste lac d'Amérique du Sud et le plus haut lac navigable au monde, perché entre 3 600 et 4 500 mètres d'altitude sur les plus hauts plateaux andins, entre Pérou et Bolivie, draine les eaux de quatre bassins : le lac Titicaca, le fleuve Desaguadero, le lac Poopó et le salar de Coipasa
Le pays est sujet aux tremblements de terre. Il existe une activité volcanique dans la zone volcanique centrale des Andes située au sud du pays.
Le Pérou se trouve sur une faille sismique, ce qui provoque chaque année un certain nombre de tremblements de terre dont l’intensité reste faible. Le pays a toutefois subi quelques séismes majeurs ayant provoqué un grand nombre de victimes et des dégâts considérables, comme celui de Yungay en 1970, qui fit entre 25 000 et 30 000 morts.
La population est préparée en cas de séisme. Régulièrement dans les écoles et les lieux de travail, des mesures de sécurité sont enseignées et des exercices d’évacuation effectués. Les inondations et glissements de terrain sont cependant principalement dus au phénomène El Niño.
Le pays est doté de ressources naturelles exceptionnelles dont d'importantes ressources halieutiques (anchois péruvien), cependant instables dans le temps à cause d'El Niño.
Le pays dispose de cuivre, d'argent, d'or, de pétrole, de minerai de fer, de charbon et de phosphates.
Le Pérou est le troisième pays d'Amérique latine où les niveaux de pollution de l'air sont les plus élevés, après le Mexique et le Chili.
Un rapport publié en 2020 par l’Autorité nationale de l’eau (ANA) du Pérou nous révèle que les glaciers du pays ont perdu plus de 50 % de leur surface depuis les années 1960.
Le Pérou avait un score moyen de l'Indice d'intégrité du paysage forestier 2019 de 8.86, le classant 14e sur 172 pays.
Du fait de sa position biogéographique et d'une grande diversité climatique et topographique, il existe au Pérou des milieux très diversifiés (de la plaine à la montagne et du désert à la forêt équatoriale) abritant une faune et une flore extrêmement variées. C'est l’un des dix-sept pays caractérisés par une méga diversité biologique. Il compte 84 des 117 zones naturelles existantes au monde (72 %), abritant encore 5 872 espèces endémiques (parmi lesquelles 118 types uniques d’oiseaux, 113 espèces de reptiles et 60 variétés différentes de mammifères).
Parce que la variété d’étages d'altitude et de températures a obligé agriculteurs et éleveurs andins à utiliser et adapter les espèces convenant le mieux à chaque situation agrobiogéographique, le pays abritait aussi de riches ressources génétiques en matière d'espèces alimentaires et utiles domestiquées, élevées et cultivées. Mais ce patrimoine est en forte et rapide régression.
Sur les hauteurs, les lamas côtoient les alpagas et les vigognes. Le chinchilla à queue courte, présent à l’état sauvage autrefois dans les très hautes Andes a sans doute disparu aujourd’hui. Survolant les montagnes, le condor des Andes est un oiseau emblématique du Pérou et de ses montagnes.
Mais c’est dans la « selva » que la faune est la plus présente avec entre autres les jaguars, les tatous, les caïmans, les capybaras mais aussi des singes ou des milliers d’espèces d’insectes qui vivent dans une végétation luxuriante. La vanille, l’acajou et le caoutchouc participent à cette biodiversité.
Le Pérou possède des eaux parmi les plus poissonneuses de la planète. La diversité de son écosystème est favorisée par le courant froid de Humboldt, connu pour l’abondance de son phytoplancton. Les eaux péruviennes comptent ainsi plus de 1 000 espèces de poissons, tout autant de mollusques, et près de 600 de crustacés.
Le Pérou dispose d'un vaste réseau de parcs nationaux, de réserves naturelles et de lieux historiques nationaux. L'ensemble de ces sites occupe une superficie de 18 283 508 ha, soit 14 % du territoire péruvien. L'INRENA (Institut national de ressources naturelles) gère la plupart des aires protégées. Cependant, un nombre croissant d'entre elles sont administrées par les communautés autochtones et par des associations de protection de la nature :
Le parc national de Huascarán : classée en 1985 Patrimoine naturel de l'Humanité par l'UNESCO, la cordillère Blanche est la chaîne montagneuse tropicale la plus élevée au monde. Une trentaine de sommets enneigés s'élevant au-delà de 6 000 m, parmi eux l'Huascarán la plus haute montagne du Pérou (6 768 m.), dominent un paysage marqué par la présence d'espèces botaniques ou animales rares telles que la Puya raimondii ou l'ours à lunettes ;
La réserve nationale Pampas Galeras-Bárbara d'Achille : bande de terre couvrant plus de 6 500 ha, la réserve abrite la plus grande concentration de vigognes au monde ;
Le parc national de Manú : composé de plusieurs zones naturelles qui s'étagent de 150 m à 4 200 m, le parc abrite environ 52 % de toutes les espèces d'oiseaux du Pérou et 15 % de celles du monde entier.
Le Pérou est confronté à une crise environnementale complexe. Entre les années 1970 et 2020, le pays a perdu 51 % de la superficie de ses glaciers et environ la moitié de ses ressources en eau ne répondent pas aux normes de qualité. En outre, près de quatre millions d'hectares du territoire sont désertifiés, souvent à cause d'activités économiques.
Le phénomène climatique « El Niño côtier » conduit régulièrement à des inondations, glissements de terrains et coulées de boue. Pourtant, les autorités peinent à s'adapter : le Pérou a « un niveau extrêmement élevé de vulnérabilité et d’exposition au risque. On construit et reconstruit dans des zones à risques, juge Liliana Miranda, membre du Panel intergouvernemental d’experts sur le changement climatique, dénonçant « des années de laisser-faire et d’irresponsabilité des gouvernements successifs ».
La riche biodiversité de l'espace maritime péruvien est menacée depuis des années par la surexploitation des ressources. Certaines lois ont été adoptées afin de limiter les zones de pêche mais les industriels sont souvent accusés de ne pas les respecter. L'océan péruvien est par ailleurs confronté à des marées noires régulières. En janvier 2022, la compagnie pétrolière espagnole Repsol a été responsable du « pire désastre environnemental », selon les autorités, entraînant la pollution de plus de 11 000 hectares de zones maritimes et littorales. Mais la contamination pétrolière de moindre ampleur est quotidienne : entre 2016 et 2019, plus de 400 fuites de brut ont été enregistrées officiellement dans la mer et les cours d'eau.
La cordillère des Andes marque et structure les paysages et la géographie du pays. Parmi les volcans importants, on y trouve Misti et Ubinas. Le Huascarán, qui s'élève à 6 768 mètres, est le point culminant du pays dans la Cordillère occidentale.
Le climat tropical à l'est, désertique et sec à l'ouest. Les déserts côtiers sont liés à la présence d'un courant océanique sud-nord, donc froid, qui remonte la côte Pacifique en bloquant l'évaporation et la formation de perturbations pluvieuses (hormis épisodiquement lors d'épisodes El Niño). Dans les Andes (chaîne de montagnes), le climat est tempéré à froid en fonction de l'altitude.
Le désert du nord du Pérou abrite aujourd'hui des terres agricoles irriguées et des zones de forêt sèche récemment fortement dégradées par l'agriculture industrielle, l'urbanisation et la production de bois et de charbon de bois. Les écosystèmes arides de ces régions se sont adaptés à des décennies presque sans pluie entrecoupées de courtes phases de pluies torrentielles entraînant un bref reverdissement du désert, la réapparition des oiseaux et de rivières.
Ces pluies ont des effets dramatiques sur une population non préparée mais sont source de vie pour le désert. Après l'El Niño de 1997–1998, on a trouvé dans le désert des espèces sauvages proches de plantes domestiquées (tomates, poivrons, courges et pommes de terre) dont les graines pouvaient encore germer après 20 ans d'enfouissement, ainsi que des plantes cultivées par des paysans sur des sols rendus fertiles par l'eau et les alluvions. La destruction de la forêt sèche a exacerbé l’érosion, les inondations et leurs effets. Divers aménagements du bassin versant (notamment sur les rivières canalisées, barrées et draguées) ne tenant pas compte des crues inhabituelles ont eu un effet comparable ; et des polluants miniers, cynégétiques, routiers, urbains et agricoles (pesticides et engrais) sont dispersés par l'eau puis souvent entraînés jusqu'à l'océan, ce qui inquiète les écologues.
Selon B. Fraser dans la revue Nature (2018), « Personne n’avait prédit la catastrophe de cette année (2017) avant qu’il ne soit trop tard » et ses effets en Amérique du Sud ont été sous-estimés car si les scientifiques avaient bien prédit pour l'essentiel le phénomène El Niño de 2015-2016 et même si le volume de précipitations de 2017 est comparable à celui de l'événement El Niño de 1997-1998, les causes en sont différentes et les scientifiques ont encore besoin de mieux comprendre le mécanisme de ces El Niños côtiers atypiques (tels que ceux des années 1920 et 1970) et de leurs liens avec les cycles océaniques ou climatiques au sens large. Un manque de financement a hélas freiné les études ; ainsi, les systèmes de surveillance installés dans des bouées océaniques par des scientifiques péruviens et équatoriens après le passage d'El Niño de 1997 à 1998 ont été vandalisés sans avoir pu être réparés et tout le réseau d'instruments océaniques d'étude de l'atmosphère océanique de la zone intertropicale souffre de détérioration et de restrictions budgétaires.
Le versant oriental est principalement drainé par deux cours d'eau, l'Ucayali et le Marañón qui, après s'être rejoints, donnent l'Amazone. Les deux rivières captent la majeure partie des eaux du versant oriental de la Cordillère des Andes, traversent ensuite la selva péruvienne avant de confluer.
Sur le versant occidental se trouve le bassin de l'océan Pacifique où viennent se jeter toute une série de petits fleuves descendus des hauteurs de la Cordillère. Parmi ceux-ci, l'un retient particulièrement l'attention, le Río Rímac, considéré comme l'un des fleuves les plus importants du Pérou, non par son débit d'eau — relativement faible — ni par la taille de son bassin mais parce qu'il approvisionne en eau et en électricité la métropole de Lima où se concentre plus du tiers de la population du pays (10 millions d'habitants à Lima sur 32 millions au Pérou). L'approvisionnement en eau de la capitale péruvienne est un des problèmes critiques que les autorités ne sont pas parvenues à résoudre au cours des dernières décennies et chaque jour il devient avec l'explosion démographique plus aigu, nécessitant de fréquentes coupures dans la distribution de l'eau.
Au sud, un troisième bassin, celui du lac Titicaca, le plus vaste lac d'Amérique du Sud et le plus haut lac navigable au monde, perché entre 3 600 et 4 500 mètres d'altitude sur les plus hauts plateaux andins, entre Pérou et Bolivie, draine les eaux de quatre bassins : le lac Titicaca, le fleuve Desaguadero, le lac Poopó et le salar de Coipasa
Le pays est sujet aux tremblements de terre. Il existe une activité volcanique dans la zone volcanique centrale des Andes située au sud du pays.
Le Pérou se trouve sur une faille sismique, ce qui provoque chaque année un certain nombre de tremblements de terre dont l’intensité reste faible. Le pays a toutefois subi quelques séismes majeurs ayant provoqué un grand nombre de victimes et des dégâts considérables, comme celui de Yungay en 1970, qui fit entre 25 000 et 30 000 morts.
La population est préparée en cas de séisme. Régulièrement dans les écoles et les lieux de travail, des mesures de sécurité sont enseignées et des exercices d’évacuation effectués. Les inondations et glissements de terrain sont cependant principalement dus au phénomène El Niño.
Le pays est doté de ressources naturelles exceptionnelles dont d'importantes ressources halieutiques (anchois péruvien), cependant instables dans le temps à cause d'El Niño.
Le pays dispose de cuivre, d'argent, d'or, de pétrole, de minerai de fer, de charbon et de phosphates.
Le Pérou est le troisième pays d'Amérique latine où les niveaux de pollution de l'air sont les plus élevés, après le Mexique et le Chili.
Un rapport publié en 2020 par l’Autorité nationale de l’eau (ANA) du Pérou nous révèle que les glaciers du pays ont perdu plus de 50 % de leur surface depuis les années 1960.
Le Pérou avait un score moyen de l'Indice d'intégrité du paysage forestier 2019 de 8.86, le classant 14e sur 172 pays.
Du fait de sa position biogéographique et d'une grande diversité climatique et topographique, il existe au Pérou des milieux très diversifiés (de la plaine à la montagne et du désert à la forêt équatoriale) abritant une faune et une flore extrêmement variées. C'est l’un des dix-sept pays caractérisés par une méga diversité biologique. Il compte 84 des 117 zones naturelles existantes au monde (72 %), abritant encore 5 872 espèces endémiques (parmi lesquelles 118 types uniques d’oiseaux, 113 espèces de reptiles et 60 variétés différentes de mammifères).
Parce que la variété d’étages d'altitude et de températures a obligé agriculteurs et éleveurs andins à utiliser et adapter les espèces convenant le mieux à chaque situation agrobiogéographique, le pays abritait aussi de riches ressources génétiques en matière d'espèces alimentaires et utiles domestiquées, élevées et cultivées. Mais ce patrimoine est en forte et rapide régression.
Sur les hauteurs, les lamas côtoient les alpagas et les vigognes. Le chinchilla à queue courte, présent à l’état sauvage autrefois dans les très hautes Andes a sans doute disparu aujourd’hui. Survolant les montagnes, le condor des Andes est un oiseau emblématique du Pérou et de ses montagnes.
Mais c’est dans la « selva » que la faune est la plus présente avec entre autres les jaguars, les tatous, les caïmans, les capybaras mais aussi des singes ou des milliers d’espèces d’insectes qui vivent dans une végétation luxuriante. La vanille, l’acajou et le caoutchouc participent à cette biodiversité.
Le Pérou possède des eaux parmi les plus poissonneuses de la planète. La diversité de son écosystème est favorisée par le courant froid de Humboldt, connu pour l’abondance de son phytoplancton. Les eaux péruviennes comptent ainsi plus de 1 000 espèces de poissons, tout autant de mollusques, et près de 600 de crustacés.
Le Pérou dispose d'un vaste réseau de parcs nationaux, de réserves naturelles et de lieux historiques nationaux. L'ensemble de ces sites occupe une superficie de 18 283 508 ha, soit 14 % du territoire péruvien. L'INRENA (Institut national de ressources naturelles) gère la plupart des aires protégées. Cependant, un nombre croissant d'entre elles sont administrées par les communautés autochtones et par des associations de protection de la nature :
Le parc national de Huascarán : classée en 1985 Patrimoine naturel de l'Humanité par l'UNESCO, la cordillère Blanche est la chaîne montagneuse tropicale la plus élevée au monde. Une trentaine de sommets enneigés s'élevant au-delà de 6 000 m, parmi eux l'Huascarán la plus haute montagne du Pérou (6 768 m.), dominent un paysage marqué par la présence d'espèces botaniques ou animales rares telles que la Puya raimondii ou l'ours à lunettes ;
La réserve nationale Pampas Galeras-Bárbara d'Achille : bande de terre couvrant plus de 6 500 ha, la réserve abrite la plus grande concentration de vigognes au monde ;
Le parc national de Manú : composé de plusieurs zones naturelles qui s'étagent de 150 m à 4 200 m, le parc abrite environ 52 % de toutes les espèces d'oiseaux du Pérou et 15 % de celles du monde entier.
Le Pérou est confronté à une crise environnementale complexe. Entre les années 1970 et 2020, le pays a perdu 51 % de la superficie de ses glaciers et environ la moitié de ses ressources en eau ne répondent pas aux normes de qualité. En outre, près de quatre millions d'hectares du territoire sont désertifiés, souvent à cause d'activités économiques.
Le phénomène climatique « El Niño côtier » conduit régulièrement à des inondations, glissements de terrains et coulées de boue. Pourtant, les autorités peinent à s'adapter : le Pérou a « un niveau extrêmement élevé de vulnérabilité et d’exposition au risque. On construit et reconstruit dans des zones à risques, juge Liliana Miranda, membre du Panel intergouvernemental d’experts sur le changement climatique, dénonçant « des années de laisser-faire et d’irresponsabilité des gouvernements successifs ».
La riche biodiversité de l'espace maritime péruvien est menacée depuis des années par la surexploitation des ressources. Certaines lois ont été adoptées afin de limiter les zones de pêche mais les industriels sont souvent accusés de ne pas les respecter. L'océan péruvien est par ailleurs confronté à des marées noires régulières. En janvier 2022, la compagnie pétrolière espagnole Repsol a été responsable du « pire désastre environnemental », selon les autorités, entraînant la pollution de plus de 11 000 hectares de zones maritimes et littorales. Mais la contamination pétrolière de moindre ampleur est quotidienne : entre 2016 et 2019, plus de 400 fuites de brut ont été enregistrées officiellement dans la mer et les cours d'eau.
La cordillère des Andes marque et structure les paysages et la géographie du pays. Parmi les volcans importants, on y trouve Misti et Ubinas. Le Huascarán, qui s'élève à 6 768 mètres, est le point culminant du pays dans la Cordillère occidentale.
Le climat tropical à l'est, désertique et sec à l'ouest. Les déserts côtiers sont liés à la présence d'un courant océanique sud-nord, donc froid, qui remonte la côte Pacifique en bloquant l'évaporation et la formation de perturbations pluvieuses (hormis épisodiquement lors d'épisodes El Niño). Dans les Andes (chaîne de montagnes), le climat est tempéré à froid en fonction de l'altitude.
Le désert du nord du Pérou abrite aujourd'hui des terres agricoles irriguées et des zones de forêt sèche récemment fortement dégradées par l'agriculture industrielle, l'urbanisation et la production de bois et de charbon de bois. Les écosystèmes arides de ces régions se sont adaptés à des décennies presque sans pluie entrecoupées de courtes phases de pluies torrentielles entraînant un bref reverdissement du désert, la réapparition des oiseaux et de rivières.
Ces pluies ont des effets dramatiques sur une population non préparée mais sont source de vie pour le désert. Après l'El Niño de 1997–1998, on a trouvé dans le désert des espèces sauvages proches de plantes domestiquées (tomates, poivrons, courges et pommes de terre) dont les graines pouvaient encore germer après 20 ans d'enfouissement, ainsi que des plantes cultivées par des paysans sur des sols rendus fertiles par l'eau et les alluvions. La destruction de la forêt sèche a exacerbé l’érosion, les inondations et leurs effets. Divers aménagements du bassin versant (notamment sur les rivières canalisées, barrées et draguées) ne tenant pas compte des crues inhabituelles ont eu un effet comparable ; et des polluants miniers, cynégétiques, routiers, urbains et agricoles (pesticides et engrais) sont dispersés par l'eau puis souvent entraînés jusqu'à l'océan, ce qui inquiète les écologues.
Selon B. Fraser dans la revue Nature (2018), « Personne n’avait prédit la catastrophe de cette année (2017) avant qu’il ne soit trop tard » et ses effets en Amérique du Sud ont été sous-estimés car si les scientifiques avaient bien prédit pour l'essentiel le phénomène El Niño de 2015-2016 et même si le volume de précipitations de 2017 est comparable à celui de l'événement El Niño de 1997-1998, les causes en sont différentes et les scientifiques ont encore besoin de mieux comprendre le mécanisme de ces El Niños côtiers atypiques (tels que ceux des années 1920 et 1970) et de leurs liens avec les cycles océaniques ou climatiques au sens large. Un manque de financement a hélas freiné les études ; ainsi, les systèmes de surveillance installés dans des bouées océaniques par des scientifiques péruviens et équatoriens après le passage d'El Niño de 1997 à 1998 ont été vandalisés sans avoir pu être réparés et tout le réseau d'instruments océaniques d'étude de l'atmosphère océanique de la zone intertropicale souffre de détérioration et de restrictions budgétaires.
Le versant oriental est principalement drainé par deux cours d'eau, l'Ucayali et le Marañón qui, après s'être rejoints, donnent l'Amazone. Les deux rivières captent la majeure partie des eaux du versant oriental de la Cordillère des Andes, traversent ensuite la selva péruvienne avant de confluer.
Sur le versant occidental se trouve le bassin de l'océan Pacifique où viennent se jeter toute une série de petits fleuves descendus des hauteurs de la Cordillère. Parmi ceux-ci, l'un retient particulièrement l'attention, le Río Rímac, considéré comme l'un des fleuves les plus importants du Pérou, non par son débit d'eau — relativement faible — ni par la taille de son bassin mais parce qu'il approvisionne en eau et en électricité la métropole de Lima où se concentre plus du tiers de la population du pays (10 millions d'habitants à Lima sur 32 millions au Pérou). L'approvisionnement en eau de la capitale péruvienne est un des problèmes critiques que les autorités ne sont pas parvenues à résoudre au cours des dernières décennies et chaque jour il devient avec l'explosion démographique plus aigu, nécessitant de fréquentes coupures dans la distribution de l'eau.
Au sud, un troisième bassin, celui du lac Titicaca, le plus vaste lac d'Amérique du Sud et le plus haut lac navigable au monde, perché entre 3 600 et 4 500 mètres d'altitude sur les plus hauts plateaux andins, entre Pérou et Bolivie, draine les eaux de quatre bassins : le lac Titicaca, le fleuve Desaguadero, le lac Poopó et le salar de Coipasa
Le pays est sujet aux tremblements de terre. Il existe une activité volcanique dans la zone volcanique centrale des Andes située au sud du pays.
Le Pérou se trouve sur une faille sismique, ce qui provoque chaque année un certain nombre de tremblements de terre dont l’intensité reste faible. Le pays a toutefois subi quelques séismes majeurs ayant provoqué un grand nombre de victimes et des dégâts considérables, comme celui de Yungay en 1970, qui fit entre 25 000 et 30 000 morts.
La population est préparée en cas de séisme. Régulièrement dans les écoles et les lieux de travail, des mesures de sécurité sont enseignées et des exercices d’évacuation effectués. Les inondations et glissements de terrain sont cependant principalement dus au phénomène El Niño.
Le pays est doté de ressources naturelles exceptionnelles dont d'importantes ressources halieutiques (anchois péruvien), cependant instables dans le temps à cause d'El Niño.
Le pays dispose de cuivre, d'argent, d'or, de pétrole, de minerai de fer, de charbon et de phosphates.
Le Pérou est le troisième pays d'Amérique latine où les niveaux de pollution de l'air sont les plus élevés, après le Mexique et le Chili.
Un rapport publié en 2020 par l’Autorité nationale de l’eau (ANA) du Pérou nous révèle que les glaciers du pays ont perdu plus de 50 % de leur surface depuis les années 1960.
Le Pérou avait un score moyen de l'Indice d'intégrité du paysage forestier 2019 de 8.86, le classant 14e sur 172 pays.
Du fait de sa position biogéographique et d'une grande diversité climatique et topographique, il existe au Pérou des milieux très diversifiés (de la plaine à la montagne et du désert à la forêt équatoriale) abritant une faune et une flore extrêmement variées. C'est l’un des dix-sept pays caractérisés par une méga diversité biologique. Il compte 84 des 117 zones naturelles existantes au monde (72 %), abritant encore 5 872 espèces endémiques (parmi lesquelles 118 types uniques d’oiseaux, 113 espèces de reptiles et 60 variétés différentes de mammifères).
Parce que la variété d’étages d'altitude et de températures a obligé agriculteurs et éleveurs andins à utiliser et adapter les espèces convenant le mieux à chaque situation agrobiogéographique, le pays abritait aussi de riches ressources génétiques en matière d'espèces alimentaires et utiles domestiquées, élevées et cultivées. Mais ce patrimoine est en forte et rapide régression.
Sur les hauteurs, les lamas côtoient les alpagas et les vigognes. Le chinchilla à queue courte, présent à l’état sauvage autrefois dans les très hautes Andes a sans doute disparu aujourd’hui. Survolant les montagnes, le condor des Andes est un oiseau emblématique du Pérou et de ses montagnes.
Mais c’est dans la « selva » que la faune est la plus présente avec entre autres les jaguars, les tatous, les caïmans, les capybaras mais aussi des singes ou des milliers d’espèces d’insectes qui vivent dans une végétation luxuriante. La vanille, l’acajou et le caoutchouc participent à cette biodiversité.
Le Pérou possède des eaux parmi les plus poissonneuses de la planète. La diversité de son écosystème est favorisée par le courant froid de Humboldt, connu pour l’abondance de son phytoplancton. Les eaux péruviennes comptent ainsi plus de 1 000 espèces de poissons, tout autant de mollusques, et près de 600 de crustacés.
Le Pérou dispose d'un vaste réseau de parcs nationaux, de réserves naturelles et de lieux historiques nationaux. L'ensemble de ces sites occupe une superficie de 18 283 508 ha, soit 14 % du territoire péruvien. L'INRENA (Institut national de ressources naturelles) gère la plupart des aires protégées. Cependant, un nombre croissant d'entre elles sont administrées par les communautés autochtones et par des associations de protection de la nature :
Le parc national de Huascarán : classée en 1985 Patrimoine naturel de l'Humanité par l'UNESCO, la cordillère Blanche est la chaîne montagneuse tropicale la plus élevée au monde. Une trentaine de sommets enneigés s'élevant au-delà de 6 000 m, parmi eux l'Huascarán la plus haute montagne du Pérou (6 768 m.), dominent un paysage marqué par la présence d'espèces botaniques ou animales rares telles que la Puya raimondii ou l'ours à lunettes ;
La réserve nationale Pampas Galeras-Bárbara d'Achille : bande de terre couvrant plus de 6 500 ha, la réserve abrite la plus grande concentration de vigognes au monde ;
Le parc national de Manú : composé de plusieurs zones naturelles qui s'étagent de 150 m à 4 200 m, le parc abrite environ 52 % de toutes les espèces d'oiseaux du Pérou et 15 % de celles du monde entier.
Le Pérou est confronté à une crise environnementale complexe. Entre les années 1970 et 2020, le pays a perdu 51 % de la superficie de ses glaciers et environ la moitié de ses ressources en eau ne répondent pas aux normes de qualité. En outre, près de quatre millions d'hectares du territoire sont désertifiés, souvent à cause d'activités économiques.
Le phénomène climatique « El Niño côtier » conduit régulièrement à des inondations, glissements de terrains et coulées de boue. Pourtant, les autorités peinent à s'adapter : le Pérou a « un niveau extrêmement élevé de vulnérabilité et d’exposition au risque. On construit et reconstruit dans des zones à risques, juge Liliana Miranda, membre du Panel intergouvernemental d’experts sur le changement climatique, dénonçant « des années de laisser-faire et d’irresponsabilité des gouvernements successifs ».
La riche biodiversité de l'espace maritime péruvien est menacée depuis des années par la surexploitation des ressources. Certaines lois ont été adoptées afin de limiter les zones de pêche mais les industriels sont souvent accusés de ne pas les respecter. L'océan péruvien est par ailleurs confronté à des marées noires régulières. En janvier 2022, la compagnie pétrolière espagnole Repsol a été responsable du « pire désastre environnemental », selon les autorités, entraînant la pollution de plus de 11 000 hectares de zones maritimes et littorales. Mais la contamination pétrolière de moindre ampleur est quotidienne : entre 2016 et 2019, plus de 400 fuites de brut ont été enregistrées officiellement dans la mer et les cours d'eau.