Stellenbosch est située dans la province du Cap-Occidental. Fondée en 1679 par le commandeur de la colonie du Cap, Simon Van der Stel dont elle tient le nom, elle est la deuxième plus ancienne ville d'Afrique du Sud.
A une cinquantaine de kilomètres de la ville du Cap, au bord de la Eerste Rivier, la cité des chênes (Eikestad en afrikaans et néerlandais) est réputée pour son université, son architecture hollandaise, son industrie viticole et pour les Springboks (depuis 1902, l'équipe nationale de rugby à XV a son quartier général à l'université de Stellenbosch où se situe son stade d'entraiement). Elle fut aussi un important foyer du nationalisme afrikaner durant le XXe siècle.
La ville de Stellenbosh compte plus de 77 476 habitants. Elle fait partie d'une municipalité d'environ 200 000 habitants dont 54,9 % sont des coloureds, 18,6 % des blancs et 26 % des noirs (2007). Le quartier de Cloetesville en bordure de Stellenbosh abrite la majorité de la population coloured tandis que le township de Kayamandi, concentrant la population noire, compte une trentaine de milliers d'habitants. La langue maternelle de 74 % des habitants de la municipalité est l'afrikaans.
Le climat de type méditerranéen a favorisé la viticulture dans la région. La ville est ainsi située au cœur de la région des vignobles sud-africains et présente un attrait touristique indéniable avec ses nombreux édifices du XVIIe-XVIIIe siècle de style Cape dutch (le style colonial des Hollandais).
Des traces de mobilier préhistorique ont été retrouvées par le naturaliste Sud-Africain d'origine française Louis Péringuery, les premiers peuplements remontent au paléolithique inférieur.. Il distribua des lots de terres aux nouveaux citoyens libres de la colonie et planta des chênes, anticipant les besoins en bois, indispensables au développement de la colonie. À partir de 1688, des huguenots viennent y développer la viticulture. ils en feront une industrie vitale de la région.
Stellenbosch est devenue rapidement une des villes les plus afrikaners de la colonie du Cap depuis l'établissement en 1863 d'un séminaire protestant. Le Stellenbosch college ouvert en 1886 devint par la suite un grand centre universitaire concrétisé en 1918 par la fondation de l'Université de Stellenbosch (15 000 étudiants annuels). Elle rivalise aussi avec la ville de Paarl comme centre culturel des peuples de langue afrikaans.
Au XXe siècle, elle fut un bastion du Parti national et l'Université de Stellenbosch, un foyer des théoriciens nationalistes comme Hendrik Verwoerd. De nombreux hommes politiques afrikaners y ont été formés. Aujourd'hui, Stellenbosch University est le seul établissement d’Afrique du Sud à conserver une part dominante de son enseignement en langue afrikaans, une particularité qui pour certains représente « l’ombre de l’apartheid qui plane encore sur l’Afrique du Sud ».
À partir de 1918, des camps de squatters s'établirent dans un quartier non construit de la municipalité. Surnommé d'abord "Kafferland", ce quartier devint en 1941 le township de Kayamandi, administré par la municipalité qui décida d'y regrouper toutes les populations de couleurs. Après 1950, le township fut géré selon les principes du Group Areas Act, une des lois piliers de l'apartheid, séparant les quartiers en fonction de la catégorie ethnique de ses habitants. Kayamandi devint le township des populations noires, principalement des xhosas alors que les métis du Cap étaient assignés à Cloetesville, un quartier situé en bordure de Stellenbosch.
Après 1994, la ville devint un bastion des partis d'opposition.
Le "Braak" est une esplanade verdoyante au centre de Stellenbosch, autrefois utilisé comme champ pour les parades militaires. Elle est bordée par l'église Moederkerk, d'architecture néo-gothique et emblème historique de la ville, par une grande maison bourgeoise de 1797 transformée en musée, par l’arsenal, par l’Église anglicane Ste Mary (1852), par l’église des missionnaires du Rhin (1823) et par la vieille maison du coche (1790).
Les vallées de Stellenbosch, Paarl, et Franschhoek constituent les Cape Winelands (pays viticoles du Cap). La route des vins de Stellenbosch complète depuis 1971 les atouts touristiques de la ville.
(Mes sources : Wikipédia)