Le Parc Kruger - 180 Km

Le parc Kruger, la plus grande réserve animalière d'Afrique australe.

Couvrant le bas veld, le territoire du  Parc National Kruger (PNK) s'étend sur plus de 350 km de long, jusqu'au confins du Mozambique voisin. D'ailleurs, le gouvernement sud-africain espère créer, comme c'est le cas pour la réserve du Kalahari, un parc administré en commun, qui s'étendrait au territoire du Mozambique. En largeur, il atteint 60 km. Sa superficie totale représente environ la surface occupée par l'Angleterre ! C'est dire que cette réserve est l'un des plus grande du monde.

Ce parc national est un immense réservoir d'animaux et surtout des grands mammifères sauvages tels que les rhinocéros, les éléphants, les hippopotames, les lions, et autres gnous, impalas, buffles, zèbres.... Cette visite se fait sur des routes asphaltées, à vitesse limitée à 40 km/h.

Les safaris les plus réputés sont ceux qui incluent la possibilité d'observer les "cinq grands". L'Afrique du Sud est le pays par excellence du "big five". On parle non pas des cinq plus grands animaux d'Afrique, mais des plus chassés sur le continent : le lion, l'éléphant, le léopard, le rhinocéros, et le buffle. Le surnom de "big five" leur a été donné par les chasseurs, impressionnés par leurs résistance. Dans certaines réserves, il est possible de les apercevoir sans mal.

(Mes sources : Guides mondeos)

Pour le plaisir des yeux

Le royaume des antilopes

Une quarantaine d’espèces d’ongulés graciles se trouvent dans tout le pays. Vous les rencontrerez surtout dans les réserves et les zones naturelles protégées. L’ éland du Cap , la plus grosse antilope, peut atteindre la taille d’une vache et broute les pâturages de montagne. C’était le gibier préféré des chasseurs bushmen qui l’ont souvent représenté dans les peintures rupestres. Plus rare, l’ antilope rouanne est aussi appelée antilope chevaline en raison de sa corpulence et de sa crinière. À l’inverse, le suni , guère plus gros qu’un caniche, se faufile dans les épais fourrés. Aussi agile qu’un chamois, l’ oréotrague vit dans les rocailles de montagne. Le steenbock , qui évolue dans les hautes herbes des plaines, compte aussi parmi les plus petites antilopes. De la taille d’un poney, le bontebok et le blesbok se différencient par la couleur de leur robe. Le bontebok, avec son pelage brun sombre, est plus beau mais les deux espèces se caractérisent par une élégante tache blanche qui sépare leur faciès en deux parties symétriques. Leur cousin le sassaby est plus massif et une rangée de taches sombres ornent ses cuisses.

Le bubale rouge a une robe fauve et de courtes cornes striées noires doublement incurvées. Comme le bubale de Liechtenstein , il se rencontre dans les savanes herbeuses du Kruger Park et du Kgalagadi Transfrontier Park (Kalahari Gemsbok). Ce dernier parc tire son nom du gemsbok , ou oryx sud-africain , une antilope de belle taille aux longues cornes droites dont la robe beige s’agrémente d’élégantes taches noires et blanches au niveau de la tête, des pattes et du ventre. L’ oribi , plus petite, est reconnaissable à sa robe rousse et à son ventre blanc. Le springbok , qui a donné son nom à l’équipe nationale de rugby, est la seule gazelle d’Afrique australe. Il vit dans les régions désertiques ou semi-désertiques du nord du pays. Sa petite taille lui permet de se déplacer par bonds, moins spectaculaires toutefois que ceux de l’ impala pouvant s’élancer jusqu’à 10 m de long et 3 m de haut.

Le nyala , identifiable grâce à son long poil et à sa robe fauve-gris sombre, décorée de 8 à 10 bandes verticales, est l’une des plus belles antilopes que l’on rencontre dans les zones forestières.

Avec son port majestueux, ses magnifiques cornes torsadées et les fines bandes blanches dessinées sur sa robe grise, le grand koudou compte parmi les figures les plus nobles de la savane. Il est également très apprécié pour sa viande.

Malgré leur aspect trapu, leur crinière fournie et leurs cornes qui ressemblent à celles d’un bovin, les gnous font aussi partie de la famille des antilopes. On distingue le gnou à queue noire , très commun dans toutes les réserves où ils vivent en troupeaux, du gnou à queue blanche beaucoup plus rare et en voie de disparition.

(Mes sources : guide Vert Michelin)

Quel spectacle merveilleux de les voir évoluer dans leur millieu naturel

Anne Marie celle-ci est pour toi.

Défense de l'éléphant

Jadis présent dans presque toute l’Afrique du Sud, le plus gros animal terrestre a été impitoyablement chassé pour son ivoire jusqu’au 20e s. L’éléphant d’Afrique , beaucoup plus grand que celui d’Asie, ne se trouve à l’état indigène que dans l’Addo Elephant National Park dans l’Eastern Cape, dans le Tembe Elephant Park au KwaZulu-Natal et dans le Kruger National Park. On tente dans plusieurs régions des expériences de réintroduction, ce qui n’est pas facile car l’éléphant adulte consomme jusqu’à 250 kg de végétaux par jour et n’hésite pas à arracher un arbre pour atteindre les feuilles. Les éléphants vivent en hardes sous la conduite d’une femelle, en général âgée. Ils pèsent jusqu’à 6,5 t et atteignent 100 ans, mais leur espérance de vie moyenne tourne autour de 60 ou 70 ans. Actuellement, la population d’éléphants d’Afrique du Sud se porte bien, parfois même si bien que l’espace ne suffit plus (dans le parc Kruger par exemple). La fascination qu’exercent les éléphants peut se révéler très dangereuse. Ne vous approchez jamais trop près d’un pachyderme pour le prendre en photo et assurez toujours vos arrières.

(Mes sources : guide Vert Michelin)

Le babouin chacma

Le Chacma ou Babouin chacma (Papio ursinus) est une espèce de babouin de savane. Il s'agit de la plus grande espèce du genre Papio.

Son pelage est gris cendre, tirant sur le blanc ou sur l'ocre selon les individus. La fourrure est également plus courte est moins fournie que chez les autres espèces de babouin sauf le babouin cynocéphale dont il partage les caractéristiques.

Dans les études menées en milieu naturel, la taille des groupes sociaux varie principalement de 20 à 50 individus avec une moyenne de 41 babouins par groupe en sachant que les valeurs extrêmes s'étalent de 9 à 128 individus par groupe. Les groupes sociaux sont multi-mâles multi-femelles avec un sex-ratio de 0,57 c'est-à-dire un peu moins de 2 femelles pour 1 mâle. Des très petits groupes mono-mâles ont été signalés, ce qui peut rappeler l'organisation de type "harem" rencontrée chez le babouin hamadryas mais il convient de garder à l'esprit que cette configuration est rare et qu'elle s'explique en partie par la petitesse du groupe.

Les femelles atteignent la maturité sexuelle vers 38 mois. Celle-ci se traduit par une période d'œstrus caractérisé par un gonflement parfois spectaculaire de la peau ano-génitale. Le cycle œstrien est de 35,6 jours en moyenne. La durée de gestation est en moyenne de 187 jours (173 à 193 jours). Ceci conduit les femelles à donner naissance à leur premier petit vers 44,4 mois en moyenne. Les femelles ont un petit tous les 1,5 à 2 ans en moyenne. Les petits naissent avec une fourrure brun très foncé, presque noir qui s'éclaircira avec le temps jusqu'à devenir comparable à celle des adultes entre 6 mois et 1 an.

Des très petits groupes mono-mâles ont été signalés, ce qui peut rappeler l'organisation de type "harem" rencontrée chez le babouin hamadryas mais il convient de garder à l'esprit que cette configuration est rare et qu'elle s'explique en partie par la petitesse du groupe.

Les femelles atteignent la maturité sexuelle vers 38 mois. Celle-ci se traduit par une période d'œstrus caractérisé par un gonflement parfois spectaculaire de la peau ano-génitale. Le cycle œstrien est de 35,6 jours en moyenne. La durée de gestation est en moyenne de 187 jours (173 à 193 jours). Ceci conduit les femelles à donner naissance à leur premier petit vers 44,4 mois en moyenne. Les femelles ont un petit tous les 1,5 à 2 ans en moyenne. Les petits naissent avec une fourrure brun très foncé, presque noir qui s'éclaircira avec le temps jusqu'à devenir comparable à celle des adultes entre 6 mois et 1 an.

Son aire de répartition s'étend en Afrique australe au sud de celle du babouin cynocéphale Papio cynocephalus, principalement au Zimbabwe et en Afrique du Sud mais aussi dans une moindre mesure au Botswana, au Mozambique et en Namibie.

Vous serez peut-être amusé en voyant les nombreux panneaux interdisant de nourrir les babouins. Mais ce n’est pas une plaisanterie car le babouin chacma, dont le museau évoque celui d’un chien, prolifère dans tout le pays. Comme les babouins, les autres singes sont chapardeurs et n’hésitent pas à s’introduire dans les campements et les maisons pour voler de la nourriture.

(Mes sources Wikipédia - Le guide Vert Michelin)

Les oiseaux

L’autruche, sauvage ou non, est le plus gros oiseau du monde, mais ne peut pas voler. L’ outarde Kori , au plumage brun clair ou gris, est donc le plus gros volatile d’Afrique du Sud. Le pays compte une quantité impressionnante d’oiseaux de toutes tailles, beaucoup d’entre eux migrent en Europe durant l’hiver austral. Les volatiles se concentrent près des points d’eau ou le long de la côte, notamment dans la Ndumo Game Reserve. Le parc Kruger est également très apprécié des ornithologues. Dans les montagnes, à l’est du pays, vous apercevrez les rapaces les plus majestueux.

L’ autruche pèse jusqu’à 130 kg, mesure 2 m de haut et court à une vitesse de 70 km/h. C’est le seul oiseau à ne posséder que deux doigts dont il se sert pour se défendre. On en rencontre facilement dans les plaines semi-arides et dans les élevages du Petit Karoo, dans la région d’Oudtshorn. Sa plume n’est plus guère à la mode mais son cuir et sa viande connaissent un regain d’intérêt.

Autre gros oiseau non volatile, le manchot du Cap cache une peau rose sous son dos noir et son ventre blanc. Il émet une sorte de braiment rappelant le cri de l’âne. Les manchots se trouvent sur toutes les côtes sud-africaines, mais la plage de Boulders dans la péninsule du Cap , constitue le meilleur endroit pour les observer.

Lors de votre séjour, vous serez souvent accompagné par le chant de la tourterelle du Cap qui vit en couple sa vie durant. Omniprésente sur le bord des routes, la pintade commune se perche la nuit dans les arbres. C’est l’un des oiseaux emblématiques du pays avec la grue royale qui porte un bonnet de plumes jaunes sur la tête et que l’on rencontre dans les savanes herbeuses et les plaines inondées.

Au nombre des oiseaux les plus colorés, vous admirerez une grande quantité de martins-pêcheurs . Le cossyphe du Cap , sorte de gros moineau à gorge jaune, est si familier qu’il niche parfois dans les maisons et partage la nourriture des animaux domestiques.

Il existe une quantité infinie d’oiseaux aquatiques en Afrique du Sud. Le grèbe ­castagneux est un petit canard vivant dans les marais dans tout le pays tandis que le pélican , blanc ou gris, se rencontre près des eaux douces ou saumâtres de la région du lac de Saint Lucia. Il existe aussi plusieurs espèces de fous, dont le fou du Cap , très présent près de Lambert’s Bay, sur la côte ouest. On trouve également des cormorans , très répandus près des étangs et des mangroves où ils cohabitent avec les ibis , les hérons cendrés et différentes sortes d’ aigrettes . L’ ibis hagedash niche souvent sur le toit des maisons, on le distingue aisément de ses cousins l’ ibis chauve et l’ ibis sacré par son cri : « haa-haa-haa-di-dah ».

L’ oie d’Égypte , la bernache à tête bleue , la sarcelle du Cap et la sarcelle Hottentote sont des petits canards très communs dans les roselières. Leurs petits constituent des proies faciles pour l’ aigle pêcheur vocifère , qui se nourrit aussi de poissons, pêchés au terme d’un impressionnant vol plané puis d’une vertigineuse plongée à pic.

Le vautour charognard ou percnoptère d’Égypte plane surtout au-dessus des savanes et des décharges publiques. Plus noble, l’ aigle de Verreaux atteint 2,50 m d’envergure et se repère à son « kok-kok-kok » bruyant. Il vit dans les montagnes du Cap ou du Drakensberg à l’instar de l’ aigle blanchard qui affectionne aussi les forêts. Le gypaète barbu , grand vautour montagnard, se rencontre uniquement dans le Drakensberg. Mais le rapace le plus étonnant est le serpentaire , reconnaissable à ses plumes érectiles allongées sur la nuque et ses hautes pattes rouges. Aujourd’hui l’un des oiseaux fétiches de la nouvelle Afrique du Sud, il fréquente la savane où il se nourrit de serpents, de lézards et d’insectes.

 

Des rhinocéros pas si féroces

Le terme de rhinocéros blanc vient d’une traduction approximative de l’anglais. Cet animal a en effet une large (wide) bouche, et wide s’est transformé en white (blanc). En réalité, le rhinocéros blanc est brun et vit dans la savane de l’est et du nord du pays où il se nourrit d’herbes et de feuilles. Sa corne antérieure peut dépasser 1 m de long. Le rhinocéros noir , plus petit, n’est pas noir mais brun foncé. Sa bouche est plus étroite que celle du rhinocéros blanc et il affectionne les fourrés où il se nourrit de feuillage et d’euphorbes qu’il arrache avec sa lèvre supérieure crochue. Le rhinocéros blanc pèse jusqu’à 1,8 t, tandis que son cousin « noir » ne dépasse pas 1,1 t. À l’inverse de ce qui se passe sur le reste du continent, les deux espèces ne sont plus menacées en Afrique du Sud. On trouve des rhinocéros blancs dans de nombreuses réserves privées où ils ont été importés mais le rhinocéros noir ne se rencontre que dans les réserves du nord et dans le parc Kruger.

(Mes sources : guide Vert Michelin)

La Hyène tachetée

La hyène tachetée possède un arrière-train puissant qui lui permet de courir très vite et fait penser à un chien. On ne la rencontre que dans les endroits giboyeux car elle se nourrit essentiellement de cadavres d’animaux. Toutefois, les hyènes chassent aussi en bandes et s’attaquent aux troupeaux de zèbres et de gnous. Son proche cousin, le protèle, est plus petit, avec une stature plus élancée et des rayures noires sur son pelage fauve.

La girafe

Dans les parcs d’Afrique du Sud, vous rencontrerez de nombreuses familles de girafes. Impressionnantes par leur taille, qui peut atteindre 5 m chez les mâles, et leur grâce aérienne lorsqu’ elles courent, les girafes vivent dans les zones de savane où elles se nourrissent principalement de branches d’acacias dont elles avalent sans broncher les impressionnantes épines grâce à leur longue langue. Les deux pointes que l’on aperçoit au sommet de leur crâne sont des protubérances osseuses couvertes de peau.

(Mes sources : guide Vert Michelin)

Sauvé, grace à l'oeil averti du ranger !

Drôles de zèbres

Il n’est pas facile de distinguer le zèbre commun du zèbre de montagne , beaucoup plus rare. Le premier possède de fines rayures grises entre les rayures noires, alors que les zébrures noires et blanches du second sont plus franches et son ventre reste blanc. Le zèbre commun se trouve dans toutes les réserves sud-africaines et se laisse assez facilement approcher. Il constitue l’une des proies favorites du lion, mais son habit rayé lui permet de se dissimuler plus facilement dans les fourrés.

(Mes sources : guide Vert Michelin)

 

Paul Kruger

Paul kruger

En savoir plus sur Paul Kruger

Stephanus Johannes Paulus Kruger (né le 10 octobre 1825 à Bulhoek en Afrique du Sud - mort le 14 juillet 1904 à Clarens en Suisse) - plus communément appelé Paul Kruger - est un homme politique boer, président de la république sud-africaine du Transvaal de 1883 à 1902.

Les origines familiales de Paul Kruger en Afrique du Sud remontent à Jacob Kruger (1690-1749). Celui-ci était né près de Berlin en Prusse et avait débarqué dans la colonie du Cap en 1714 comme soldat au service de la compagnie néerlandaise des Indes orientales. Il s'était par la suite installé dans la colonie en tant que fermier.

Parmi ses descendants, certains étaient devenus des Trekboers (des nomades) qui avaient finalement pris racine dans la région de Cradock.

Stephanus Johannes Paulus Kruger est né près de Venterstad dans la colonie du Cap, Afrique du Sud. Il est le fils de Kasper Jan Hendrik Kruger, et d’Elsie Fransina née Steyn.

Il ne passe que trois mois à l'école et fait l'essentiel de son éducation au milieu du Veld.

Sa famille fait partie des quatorze mille Boers qui émigrent de la colonie du Cap dans les années 1835-1840 lors du Grand Trek.

Menée par son père, Casper Kruger, la famille de Paul Kruger rejoint d'abord le convoi de Piet Retief en 1836 avec lequel elle participe aux combats contre les Zoulous. Les Kruger se joignent ensuite au convoi de Hendrik Potgieter avec lequel ils franchissent le fleuve Vaal en 1838. Casper Kruger et son frère participent alors à la fondation de Potchefstroom, première ville boer située au nord des frontières de la colonie du Cap.

Un peu plus tard, Casper Kruger installe sa famille plus au nord, dans le district de Rustenburg.

En 1854, Kruger est commandant de Rustenburg. En 1841, âgé de seize ans, Paul Kruger s'émancipe de sa famille et se bâtit une ferme au pied des monts Magaliesberg. Intéressé par les questions militaires, il est aussi sous-lieutenant dans l’« armée du Transvaal ».

En 1842, il épouse Maria du Plessis. Le couple séjourne un temps avec Casper Kruger dans l'est du Transvaal avant de revenir s'établir à Rustenburg où Maria et son enfant nouveau-né meurent tous deux du paludisme en 1846.

Paul Kruger se remarie alors avec Gezina du Plessis, ex-épouse de son cousin, de laquelle il aura sept filles et neuf garçons (certains moururent en bas âge).

C'est dans cette partie du continent que Kruger acquiert sa première ferme, Waterkloof.

La participation de sa famille au Grand Trek lui sert alors pour participer à la vie politique de la République du Transvaal.

"Oom Paul" (Oncle Paul), nom affectueux, respectueux et familial donné par les Boers au président de la République du Transvaal.

En 1856, il est membre du parlement républicain (Volksraad) qui rédige la constitution de la République sud-africaine (Transvaal).

En 1858, il est promu commandant général de l'armée du Transvaal faisant de lui le deuxième personnage de la république sud-africaine.

En 1859, cet homme de foi calviniste est l'un des fondateurs de la Gereformeerde Kerk, l’Église réformée du Transvaal.

En 1873, Kruger démissionne du commandement-général de l'armée du Transvaal pour se retirer dans sa ferme de Boekenhoutfontein.

En 1874, sa retraite prend fin avec son élection au conseil exécutif du Transvaal suivi de sa nomination à la vice-présidence du Transvaal.

En 1877, il est l'un des rares dirigeants de la république à s'opposer à l'annexion du Transvaal par les Britanniques. Il se rend alors en Angleterre afin de protester contre l'annexion du Transvaal. En 1878, il fait encore partie de la seconde délégation qui se rend à Londres puis se rend à Paris où il survole la ville à bord d'une montgolfière.

Lorsque les protestions auprès des Britanniques se révèlent vaines, il forme un triumvirat avec Piet Joubert et Marthinus Wessel Pretorius, fils d'Andries Pretorius et ancien président de la république, dans le but de créer un mouvement de résistance.

En 1881, il commande les forces armées boers rebelles. La victoire des Boers à Majuba en 1881 oblige les Britanniques à négocier sérieusement une nouvelle autonomie pour le Transvaal.

En 1883, âgé de cinquante-sept ans, Paul Kruger est élu président de la République sud-africaine (Transvaal), poste auquel il est réélu quatre fois de suite.

En 1884, il parvient à négocier la complète indépendance du Transvaal (Convention de Londres). Lors de son voyage, il mène une tournée triomphale aux Pays-Bas, en Belgique en France et en Espagne. En Allemagne, il est reçu par le Kaiser et le chancelier Otto von Bismarck, lors d'un banquet impérial donné en son honneur.

Calviniste pratiquant, austère, fin politicien, Kruger devient le symbole du Boer résistant aux Britanniques.

À partir de 1886, la ruée vers l'or du Transvaal amène l'État transvaalien à construire des voies de chemins de fer, des rues dans les villes nouvelles et toutes sortes de commodités et de services jusqu'alors inexistants. L'exploitation et l'industrie minières stimulent le commerce et le secteur des transports faisant rapidement du Transvaal le nouveau centre économique de l'Afrique du Sud aux dépens de la colonie du Cap. L'afflux de travailleurs étrangers, les uitlanders, risque dorénavant de menacer le pouvoir politique des Boers mais Kruger refuse de leur accorder la citoyenneté en dépit des pressions britanniques.

En 1893, réélu de justesse face à Joubert, Paul Kruger doit faire face à une plus forte opposition qui lui reproche son inflexibilité et sa politique économique inadaptée aux nouveaux défis de la modernité.

Retranché dans ses convictions tirées littéralement des saintes-écritures, la liberté et la religion sont en fait les axiomes de sa politique. Il est alors considéré comme un homme providentiel par ses compatriotes du Transvaal mais comme un anachronisme par les Britanniques. Son opposition à toutes les demandes britanniques concernant les droits des uitlanders, débouche sur un sérieux antagonisme avec le Colonial Office et la colonie du Cap.

Le raid Jameson sur le Transvaal à la fin de l'année 1895, entrepris par des amis de Cecil Rhodes, premier ministre du Cap, marque l'amorce du déclenchement des hostilités entre Boers et Britanniques. Dans un premier temps, le calme et la détermination de Kruger dans sa gestion du raid Jameson lui permettent de sauver son pouvoir alors que son rival du Cap, Cecil Rhodes, est contraint de démissionner. Mais pour Kruger, le raid Jameson confirme que les Britanniques ne mènent qu'une seule politique basée sur la tromperie, l'intimidation, la pression et le banditisme.

En 1898, Paul Kruger est élu une quatrième fois à la présidence du pays contre le chef de la Cour de justice, John Gilbert Kotzé. Il se venge alors de son opposant en le faisant démettre de sa fonction judiciaire prenant une grande liberté avec la constitution et avec la séparation des pouvoirs. C'est alors qu'un jeune homme politique et avocat originaire du Cap, Jan Smuts, présenta le mémoire en défense de Kruger particulièrement bien argumenté, légitimant le renvoi de Kotzé de la Cour de justice.

Impressionné par les qualités et la rhétorique de Smuts, Kruger fait entrer le jeune avocat de vingt-huit ans dans son gouvernement.

Le 11 octobre 1899, après d'ultimes négociations à Bloemfontein, la seconde Guerre des Boers est déclenchée. Allié à l'État libre d'Orange, le Transvaal est rapidement défait malgré les succès de la résistance boer.

Le 7 mai 1900, Kruger assiste à sa dernière session parlementaire du Volksraad avant de quitter définitivement Pretoria le 29 mai.

En octobre 1900, Kruger rejoint Lourenço-Marquès au Mozambique, d'où il embarque pour l'Europe à bord d'un navire de guerre spécialement envoyé par la reine des Pays-Bas. Il laisse alors Jan Smuts et les généraux boers continuer la guérilla en son absence. Son but est d'obtenir l'aide financière et militaire des gouvernements occidentaux. Il est obligé de laisser sa femme en Afrique du Sud car, trop malade, celle-ci ne peut effectuer le voyage. Il ne la revoit jamais car elle meurt le 20 juillet 1901 alors qu'il est en Europe.

Malgré la sympathie des Européens pour la cause des Boers et le succès de sa tournée en Europe, de Marseille aux Pays-Bas en passant par Paris, Kruger n'obtint aucune aide officielle. Seuls quelques idéalistes vinrent combattre aux côtés des commandos boers.

C'est aux Pays-Bas que Kruger reçoit la nouvelle de la signature du Traité de Vereeniging. En 1902, c'est à Utrecht qu'il y reçoit la visite des généraux boers Louis Botha, Christiaan de Wet et Koos de la Rey.

Ne pouvant revenir dans son pays, Paul Kruger doit alors s'installer d'abord à Saint-Gall puis à Clarens en Suisse où il meurt le 14 juillet 1904.

Son corps est transporté à La Haye avant d'être rapatrié en Afrique du Sud où il est enterré le 16 décembre 1904 au cimetière de Pretoria sur Church Street.

Paul Kruger est une véritable icône afrikaner en Afrique du Sud. Le 10 octobre, jour de sa naissance, fut férié jusqu'en 1994.

Nombreux furent les Britanniques qui s'irritèrent qu'un homme tel Kruger ait pu jouer un rôle aussi majeur dans l'histoire de l'Afrique du Sud. Ils étaient les premiers à qualifier son physique de repoussant et de laid, de se moquer de ses manières grossières et de ses idées qualifiées de réactionnaires. Ils ne pouvaient voir en lui un interlocuteur sérieux et à juste titre, Kruger ne pouvait être qualifié d'homme de la modernité. Pourtant, il était un "représentant typique de la société boer, archétype du dévot, puritain, persévérant, obstiné, individualiste, ne vivant que pour Dieu et pour les siens" .

S'il n'avait pas beaucoup d'instruction, ni de culture générale, cet homme austère et simple était intelligent et perspicace.

Pour Sir Bartle Frere, l'un de ses plus grands opposants, Kruger était "un bonhomme rusé, qui sous des manières faussement clownesques et une ignorance feinte, dissimule des talents considérables". Kruger avait assimilé toutes les ficelles de l'art politique. Il savait diriger, concilier, percevoir et manipuler ses adversaires.

Physiquement, Kruger avait un style reconnaissable avec son inséparable chapeau haut de forme, ses cheveux enduits d'huile de noix de coco qui faisaient la joie des caricaturistes.

Mais il restait un chef d'État simple dont la femme trayait les vaches dans sa résidence officielle de Pretoria. Si son salaire était élevé, il dépensait peu et à sa mort, ses cent-cinquante-six enfants et petits-enfants se partagèrent une somme considérable.

(Mes sources : Wikipedia)