La ville de New Delhi
New Delhi, bien plus rarement Nouvelle-Delhi, est la capitale de l'Inde. Elle abrite les institutions politiques nationales du pays : le siège du gouvernement de l'Inde, celui du Parlement, les résidences du président, du vice-président, du Premier ministre, et le siège de la Cour suprême.
C'est une municipalité de près de 250 000 habitants au sein du territoire de Delhi, dont elle est également la capitale et qui compte en tout 16,3 millions d'habitants.
Une ville nouvelle créée au début du XXe siècle par la volonté des Britanniques de déplacer la capitale du Raj britannique, alors à Calcutta, vers une position plus centrale et symbolique. Sa construction a été annoncée le 22 mars 1911 par George V lors du durbar.
Située dans le Nord de l'Inde, la capitale indienne se trouve à 238 km au nord-est de Jaipur, à 691 km au sud-est d'Islamabad, à 778 km au nord-est d'Ahmedabad, à 800 km à l'ouest de Kathmandou, à 1 151 km au nord-nord-est de Bombay, à 1 303 km à l'ouest-nord-ouest de Calcutta et à 6 588 km à l'est de Paris. New Delhi constitue une municipalité à l'intérieur du territoire de Delhi. Bien qu'édifiée à proximité de la Yamuna, un affluent du Gange, la municipalité de New Delhi ne borde pas directement cette rivière. La plaine alluviale formée par la Yamuna abrite un sol fertile mais inondable. La capitale indienne se trouve à une altitude moyenne de 216 mètres.
Delhi a été la capitale de plusieurs empires indiens, notamment du sultanat de Delhi puis de l'Empire moghol (de 1649 à 1857). Au début des années 1900, la proposition est faite de transférer l'administration de l'Empire britannique des Indes de Calcutta, jugée trop excentrée, vers Delhi dont la position plus centrale rendrait l'administration de l'empire plus aisée.
Le 12 décembre 1911, pendant le durbar à Delhi, George V annonce le transfert de la capitale de l'Empire et pose la première pierre de la résidence du vice-roi à Coronation Park.
La nouvelle ville est conçue par les architectes britanniques Edwin Lutyens et Herbert Baker, comme un témoignage de la grandeur de l'Empire britannique.
Le Delhi Town Planning Commitee conçoit des plans pour la ville au nord et au sud de la vieille Delhi. L'axe central – aujourd'hui orienté est-ouest – devait à l'origine être un axe nord-sud, de la résidence du vice-roi à Paharganj. Finalement, en raison des contraintes d'espace et de la présence d'un grand nombre de sites historiques au nord, le comité choisit de construire la ville au sud. La colline Raisina est choisie comme lieu de la résidence du vice-roi (aujourd'hui, Rashtrapati Bhavan) car située à l'opposé de Purana Qila, le « vieux fort », site supposé d'Indraprastha, la capitale des Pandava. Rajpath, la « voie royale », est tracée à l'est de la résidence vers l'India Gate.
La construction ne débute réellement qu'après la Première Guerre mondiale. Une ligne de chemin de fer, l'Imperial Delhi Railway, est construite afin de transporter le matériel et les ouvriers pendant les vingt années du chantier, ainsi qu'une déviation pour la ligne Agra-Delhi, qui coupait alors le chantier au site prévu pour l'India Gate, et la gare de New Delhi, qui ouvre en 1926.
Les bâtiments du Secrétariat, qui abritent les ministères et flanquent la résidence du vice-roi au nord et au sud de Rajpath, et l'hôtel du Parlement sont conçus par Herbert Baker. En même temps est construite Connaught Place, un quartier commercial conçu par Robert Tor Russell.
La nouvelle capitale est officiellement inaugurée le 13 février 1931 par le vice-roi lord Irwin. Entre 1912 et l'inauguration, l'administration impériale est abritée dans un secrétariat temporaire dans le nord de Delhi. Les fonctionnaires sont logés dans de nouveaux quartiers autour de Gole Market à partir des années 1920. À partir des années 1940, de nouvelles résidences sont construites près des jardins Lodi.
Après l'Indépendance de l'Inde en 1947, New Delhi reçoit une autonomie limitée et est administrée par un commissaire en chef nommé par le gouvernement central. En 1956, elle est intégrée au nouveau territoire de Delhi et le commissaire en chef est remplacé par un lieutenant-gouverneur.
Dans les années 1950, le ministère central des Travaux publics développe une large zone au sud-est de la New Delhi de Lutyens pour créer l'enclave diplomatique de Chanakyapuri, où des terrains sont alloués aux ambassades, hautes commissions et résidences des ambassadeurs.
En février 2020, dans le contexte des manifestations contre l'amendement de la loi sur la citoyenneté, des groupes de nationalistes hindous armés ont attaqué les quartiers à majorité musulmane de New Delhi, faisant 53 morts, des centaines de blessés et de mutilés, et incendiant des milliers de maisons. Le rôle de la police dans ces violences a été dénoncé par les organisations de défenses des droits de l'homme. Amnesty International a ainsi relevé dans un rapport « de graves violations des droits de l’homme », le passage à tabac de manifestants musulmans par les policiers, et la participation de ces derniers aux violences aux côtés des nationalistes hindous.
L'architecture de New Delhi est ainsi un mélange de styles britannique et indigène, comme l'illustrent l'utilisation de grès beige et rose pour les nombreux bâtiments officiels et la construction de jardins d’inspiration moghole. Pour Jack Cardiff, la nouvelle ville se devait d'être « ni sarrasine, ni britannique mais résolument indienne, retenant les motifs de la vieille ville, mais les dignifiant d’une nouvelle austérité. »
Outre les édifices datant de la construction de la ville par les Britanniques, New Delhi compte un riche patrimoine hérité des empires précédents. Le Qûtb Minâr, datant du XIIe siècle, est par exemple le plus haut minaret d'Inde et le troisième plus haut au monde ; il fait partie du complexe de la mosquée Quwwat-ul-Islam datant du sultanat de Delhi. Le mausolée de Humayun (XVIe siècle) abrite la tombe de l'empereur moghol Humayun. Enfin, Jantar Mantar est observatoire astronomique construit au XIIIe siècle par le maharaja de Jaipur Jai Singh II.
Outre ces monuments, New Delhi compte également des édifices construit plus récemment. C'est notamment le cas de musées comme le Musée national ou le musée national d'Art moderne, mais également d'édifices liés à l'histoire récente de l'Inde : Gandhi Smriti, où le Mahatma Gandhi passa les derniers 144 jours de sa vie et où il fut assassiné le 30 janvier 1948, ou Teen Murti Bhavan, ancienne résidence du Premier ministre de l'Inde Jawaharlal Nehru et aujourd'hui un musée consacré à l'histoire du mouvement pour l'indépendance
New Delhi abrite également le temple du Lotus, un des principaux temples de la religion bahá’íe.
New Delhi a été désignée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme la ville la plus polluée du monde en 2015, dans une liste de 1 600 métropoles. Début novembre 2019, la concentration de particules fines PM2,5 atteint 810 microgrammes par mètre cube d'air, alors que l'OMS recommande de ne pas dépasser 25 en moyenne journalière. L'AFP rapporte que « nombre d'habitants se plaignaient de problèmes à la gorge et aux yeux. Beaucoup tentaient de se protéger avec des masques. » La ville connaît chaque année des épisodes très violents de pollution de l'air, dus à la circulation automobile, aux rejets industriels et aux fumées des brûlis agricoles dans les régions voisines. La pollution de l'air à New Delhi retire en moyenne 10 ans d'espérance de vie à chaque habitant.
La pollution de l'air a aggravé sensiblement la pandémie de Covid-19 : l'Association médicale indienne estime que 13 % des cas de Covid-19 à New Delhi sont liés à la pollution de l'air.
Le problème s'accentue encore durant la décennie 2012-2022 avec une augmentation de 25 % des décès dus à la pollution extérieure. La moyenne annuelle sur vingt-quatre heures de concentration de particules PM2 à Delhi est de 110 μg/m3, quand l’OMS recommande de ne pas dépasser le seuil de 5 µg/m3. Le gouvernement de Narendra Modi et les autorités régionales se renvoient la responsabilité de cette situation, sans jamais mener de vraies politiques de santé publique. Une étude du Center for Policy Research soutient que l'apathie des autorités est due en partie aux conflits d’intérêts au sein des deux organes chargés de la lutte contre la pollution (State Pollution Control Board et Pollution Control Committee), composés en majorité de représentants de "pollueurs potentiels".
Dans la banlieue orientale de New Delhi, la décharge de Ghazipur, la montagne de déchets la plus élevée de l'Inde, s’élève à plus de 60 mètres et s'étend sur une superficie équivalente à 40 terrains de football, tout en avançant de 10 mètres par an. Environ 2 000 tonnes de poubelles y sont déchargées chaque jour. En 2018, de fortes précipitations ont causé l'effondrement d'une partie de la montagne, tuant deux personnes. Elle est également à l'origine de maladies et d'odeurs nauséabondes. Les deux autres principales décharges de la ville sont Okhla et Narela-Bawana. Ces ordures dégagent du méthane du fait de leur pourriture, et prennent parfois feu, libérant des gaz toxiques.
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Le Gurdwara Sis Ganj Sahib
Le Gurdwara Sis Ganj Sahib est l'un des neuf Gurdwaras (*) historiques de Delhi . Il a été construit en 1783 comme un petit sanctuaire par Baghel Singh pour commémorer le lieu du martyre du neuvième gourou sikh , Tegh Bahadur et a probablement été agrandi après la rébellion indienne de 1857 ou après la partition de l'Inde . Avant sa construction, le Mughal Kotwali (commissariat de police et prison) était situé ici. Après la rébellion indienne de 1857, le Mughal Kotwali a été démoli par les Britanniques et le terrain a été donné aux Sikhs, car le Maharaja de Patiala et d'autres soldats sikhs ont aidé les Britanniques à vaincre les soldats moghols en leur fournissant un grand nombre de munitions et de soldats. [ Son bâtiment actuel a été construit par Rai Bahadur Narain Singh, un entrepreneur qui a construit la plupart des routes de Lutyens New Delhi sous le régime britannique. Situé à Chandni Chowk dans le vieux Delhi, il marque le site où le neuvième gourou sikh a été décapité sur ordre de l' empereur moghol Aurangzeb le 11 novembre 1675. Le régiment sikh de l'armée indienne salue le Sis Ganj Gurudwara avant de saluer le président de l'Inde depuis 1979, le seul cas de salut deux fois lors du défilé du Jour de la République par un régiment de l'armée indienne.
Le neuvième gourou sikh, Guru Tegh Bahadur, fut décapité ici le 24 novembre 1675 sur ordre de l'empereur moghol Aurangzeb. Cependant, avant que le corps du gourou ne soit découpé et exposé au public, il fut emporté sous le couvert de l'obscurité par Lakhi Shah Vanjara qui brûla ensuite sa propre maison pour incinérer le corps du gourou ; aujourd'hui, sur ce site se trouve le Gurdwara Rakab Ganj Sahib .
Le tronc de l'arbre sous lequel la tête du gourou fut coupée et le puits qu'il utilisait pour prendre son bain pendant sa peine de prison ont été conservés dans le sanctuaire. De plus, à côté du gurudwara, se trouve le Kotwali (commissariat de police), où le gourou fut emprisonné et où ses disciples furent torturés. Située à proximité, la mosquée Sunehri (Chandni Chowk) est située à proximité .
Le 11 mars 1783, le chef militaire sikh Baghel Singh (1730-1802) du Karora Misl marcha sur Delhi avec son armée. Il occupa le Diwan-i-Am , l'empereur moghol Shah Alam II conclut un accord avec eux acceptant de permettre à Baghel Singh d'élever des gurudwaras sur les sites historiques sikhs de la ville et de recevoir six annas par roupie (37,5 %) de tous les droits d'octroi dans la capitale. [Sis Ganj était l'un des sanctuaires construits par lui (avec huit sanctuaires sikhs liés aux gourous sikhs construits dans la ville par lui , dans un laps de temps de huit mois, d'avril à novembre 1783.
Baghel Singh ne savait pas exactement où la décapitation du gourou avait eu lieu, il savait seulement que l'endroit se trouvait à proximité d'une mosquée à Chandni Chowk. Une femme musulmane âgée de la région, appartenant à la caste des porteurs d'eau, est entrée en contact avec lui et lui a révélé que son père était en fait celui qui avait nettoyé le site de l'exécution du gourou après l'événement et qu'il avait été témoin oculaire de l'exécution elle-même. Elle a expliqué qu'au moment de sa décapitation, le gourou était assis sur un chauki (siège) en bois qui faisait face à l'est du mur d'enceinte de la mosquée. Une partie de ce même mur a ensuite été enlevée et un sanctuaire a ensuite été construit dans l'enceinte.
Cependant, en raison du climat politique instable du siècle suivant, le site a alterné entre mosquée et gurudwara. Il est devenu le lieu d'un conflit entre deux communautés, et des litiges ont suivi. Finalement, après de longues procédures judiciaires, le Conseil privé de l'époque du Raj britannique a statué en faveur des plaignants sikhs et la structure actuelle a été ajoutée en 1930 ; les dômes ont été dorés à l'or dans les années suivantes. Le Kotwali de l'ère moghole a été remis au Comité de gestion du Gurdwara sikh de Delhi vers 1971.
La tête coupée (« Sis » en hindi ou en punjabi) du gourou Tegh Bahadur a été apportée à Anandpur Sahib par Bhai Jaita, un autre disciple du gourou. Un autre gurudwara du même nom, Gurudwara Sisganj Sahib à Anandpur Sahib au Pendjab, marque ce site, où, en novembre 1675, la tête du martyr Guru Teg Bahadur, apportée par Bhai Jaita (rebaptisé Bhai Jivan Singh selon les rites sikhs ), au mépris des autorités mogholes, a été incinérée.
(*) Un gurdwara ou gurudwara , littéralement « porte du gourou ») est un lieu de rassemblement et de culte pour les sikhs, mais sa signification normale est lieu du gourou ou « maison du gourou ». Les sikhs appellent également les gurdwaras Gurdwara Sahib . Les personnes de toutes confessions et religions sont les bienvenues dans les gurdwaras. Chaque gurdwara a un Darbar Sahib où le Guru Granth Sahib est placé sur un takht (un trône surélevé) dans une position centrale proéminente. Tout fidèle (parfois avec une formation spécialisée, auquel cas il est connu sous le terme granthi ) peut réciter, chanter et expliquer les versets du Guru Granth Sahib, en présence du reste de la congrégation.
Tous les gurdwaras disposent d'une salle de prière , où les gens peuvent manger de la nourriture lacto-végétarienne gratuite servie par des bénévoles du gurdwara. Ils peuvent également avoir une salle médicale, une bibliothèque, une crèche, une salle de classe, des salles de réunion, une aire de jeux, un terrain de sport, une boutique de cadeaux et enfin un atelier de réparation. Un gurdwara peut être identifié de loin par de grands mâts portant le Nishan Sahib , le drapeau sikh.
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Le Fort rouge
Le Fort rouge, aussi appelé palais-fort de Shahjahanabad ou Lal Qil'ah est une forteresse et une ancienne résidence impériale d'architecture moghole. Lieu depuis lequel le Premier ministre indien s'adresse à la nation chaque 15 août (l'Inde a acquis son indépendance le 15 août 1947), il est le symbole de l'indépendance de l'Inde.
Le fort doit son nom au grès rouge utilisé pour sa construction. Il se tient sur le côté est de Shahjahanabad (ancien nom de Delhi). Son mur d'enceinte mesure près de 2,5 km de long et mesure entre 16 m de haut (du côté de la rivière) et 33 m de haut (du côté de la ville). C'est un bâtiment est immense de 656 m sur 328 m.
Les jardins sont alimentés en eau par le détournement de la rivière Yamuna.
Le Fort rouge est l'une des attractions touristiques les plus populaires d'Inde, attirant des millions de visiteurs chaque année. Construit par l'empereur moghol Shâh Jahân entre 1638 et 1648. C'est un gigantesque complexe aux murs d'enceinte coiffés de tours, qui renferme de nombreux palais impériaux, édifices en marbre et mosquées. Il comporte deux salles d'audience, l'une privée, l'autre publique.
La Moti Masjid (littéralement « mosquée de la perle ») est une mosquée de marbre blanc d’une très grande délicatesse située dans le complexe du Fort Rouge à Delhi, en Inde. Située à l'ouest du Hammam et à proximité du Diwan-i-Khas, elle a été construite par l'empereur moghol Aurangzeb entre 1659 et 1661. Cet édifice est un bel exemple d'architecture bengali, surmonté de trois dômes en forme de bulbes, couronnés de flèches lotiformes. L'agencement des arcs polylobés forment un espace intérieur de grande qualité.
La mosquée a été construite par l'empereur moghol Aurangzeb dans le complexe du Fort rouge de Delhi, en Inde, de 1659 à 1660 pour sa deuxième épouse Nawab Bai. La mosquée était également utilisée par les dames du Zenana. La mosquée a été construite pour un coût de 160 000 roupies.
La salle de prière comporte trois arches et est divisée en deux allées. Elle est surmontée de trois dômes bulbeux, qui étaient à l'origine recouverts de cuivre doré. Le cuivre doré a probablement été perdu après la rébellion indienne de 1857.
Les murs extérieurs sont orientés en symétrie avec les murs extérieurs du fort, tandis que les murs intérieurs ont une orientation légèrement différente pour s'aligner sur l'emplacement de la Mecque. La porte orientale est pourvue de vantaux plaqués de cuivre.
Le Diwan-i-Khas, ou salle des audiences privées , était une salle du Fort Rouge de Delhi construite en 1648 pour accueillir des réceptions. C'était le lieu où l' empereur moghol Shah Jahan recevait des courtisans et des invités d'État. Il était également connu sous le nom de Shah Mahal.
Une porte sur le côté nord de la salle d'audience Diwan-i-Am précédente menait à la cour la plus intérieure du palais appelée Jalau Khana et le Diwan-i-Khas. À l'origine, il y avait deux enceintes à l'ouest de la salle, l'une pour les nobles et l'autre pour ceux d'un rang inférieur. Ces cours à arcades ont été détruites après la rébellion indienne de 1857 .
Il mesure 90 x 67 pieds. Il se compose d'une chambre centrale rectangulaire, entourée d'une série d'arches s'élevant à partir de piliers en marbre. Les parties inférieures des piliers sont incrustées de motifs floraux, tandis que les parties supérieures sont peintes et dorées. Les quatre coins du toit sont surmontés de chhatri à piliers.
Le plafond, qui était à l'origine incrusté d'argent et d'or, a été mis à nu par les crises financières successives de l'empire par les Jats ou Marathes . Le plafond actuel a été installé en 1911. Le trône du paon postérieur à l'invasion de Nader Shah se trouvait autrefois dans cette salle, vers le côté est.
Le ruisseau du Paradis (Nahar-i-Bihisht) coulait au centre de la salle. Le bâtiment avait des auvents rouges, ou shamianas . Au-dessus des arches d'angle des murs nord et sud, sous la corniche, est inscrit le verset d' Amir Khusrow : « S'il y a un paradis sur terre, c'est celui-ci. » Le voyageur français François Bernier a décrit avoir vu le trône du Paon ici dans le Diwan-i-Am , où il a probablement été déplacé, et a décrit cinq trônes plus petits, quatre à chaque coin et un au milieu de la salle.
L'intérieur fut entièrement pillé après la rébellion indienne de 1857. Le trône, les tapis et d'autres objets disparurent. La salle n'est donc plus aujourd'hui qu'une coquille vide de ce qu'elle était autrefois. Des travaux de restauration récents ont été effectués sur les panneaux de marqueterie et ont également reproduit le motif doré sur l'un des piliers faisant face à la salle.
Dans le lit de la rivière, sous la salle et les bâtiments reliés, se trouvait l'espace connu sous le nom de zer-jharokha, ou « sous les treillis ».
Le fort de Salimgarh (fort de Salim) a été construit en 1546 après J.-C. à Delhi , sur une ancienne île de la rivière Yamuna , par Salim Shah Suri , fils de Sher Shah Suri . Il y eut une pause dans la domination moghole lorsqu'en 1540 après J.-C. Sher Shah Suri vainquit l' empereur moghol Humayun (et l'évince de Delhi) et établit le règne de la dynastie Sur à Delhi . Le règne de la dynastie Sur dura jusqu'en 1555 après J.-C., lorsque Humayun regagna son royaume en battant Sikander Suri, le dernier dirigeant de la dynastie. Au cours des années suivantes de la période moghole, lors de la construction du Fort Rouge et de Shahjahanabad , plusieurs dirigeants moghols régnèrent, dont l'empereur Shahjahan , à qui l'on attribue l'achèvement de Shahjahanabad en 1639 après J.-C., campèrent au fort. On dit que Humayun avait campé au fort pendant trois jours avant de lancer son attaque réussie pour reprendre Delhi.
Aurangzeb , l'empereur moghol, transforma le fort en prison, pratique perpétuée par les Britanniques qui prirent le contrôle du fort en 1857. Le fort fait partie du complexe du Fort Rouge . Le complexe a été déclaré site du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2007, ce qui oblige l' Archaeological Survey of India (ASl) à assurer des mesures de conservation bien planifiées pour les monuments du patrimoine.
L'emplacement choisi pour la construction de la fortification se trouvait dans les plaines de Delhi (avec une altitude de 80 à 110 pieds (24 à 34 m), bordée par la rivière Yamuna d'un côté et l'éperon nord de la chaîne de collines Aravalli de l'autre côté. Cette topographie du terrain avec les affleurements rocheux à l'emplacement du fort, avec un lien favorable avec la crête orientée nord-est et la mosquée principale ( Jama Masjid ), a été visualisée comme un cadre idéal qui offrait la protection nécessaire contre l'érosion par la rivière Yamuna. Il était également évident qu'un ruisseau d'un côté et une crête montagneuse de l'autre côté de toute fortification constitueraient une barrière redoutable pour les envahisseurs qui voudraient pénétrer à Delhi, car un tel cadre ne ferait que forcer les envahisseurs à suivre le cours de la rivière. En gardant ces avantages à l'esprit, le fort de Salimgarh a été construit en 1546.
Cependant, après avoir reconquis l'Empire, Humayun avait rebaptisé le fort de Salimghar en « Nurghar » car le premier dirigeant de la dynastie Sur, Sher Shah Suri (père de Salim Shah Suri qui avait construit le fort) avait auparavant usurpé son royaume en 1540 après J.-C. Il avait donc décrété que personne n'utiliserait son nom d'origine à sa cour.
Sous la domination britannique, la rébellion indienne de 1857 , qui fut finalement réprimée en 1858, conduisit à la capture du dernier empereur moghol, Bahadur Shah Zafar II, au tombeau de Humayun. Ce fort fut alors le théâtre de nombreuses activités de guerre. Pendant la rébellion, la « complicité de l'empereur Bahadur Shah II avec les soldats mutinés était évidente », du point de vue britannique. Il opérait depuis ce fort. En août et début septembre 1857, il tint des réunions au fort sur la stratégie de guerre. Il observa également, depuis les remparts du fort, les tirs d'artillerie visant l' armée indienne britannique . Il joua même un jeu psychologique avec ses officiers de l'armée qui étaient venus en délégation pour demander un salaire, lorsqu'il leur dit qu'il renoncerait à certains de ses joyaux de la couronne pour cela et qu'il donnerait sa vie pour la cause ; les officiers refusèrent son offre, confiants que l'empereur disait tout cela très sérieusement. Après cela, des proclamations furent même publiées déclarant que l'empereur dirigerait l'attaque contre les Britanniques et exhortant tout son peuple, sans distinction de caste ou de croyance, à se joindre à lui dans la guerre. Mais, à la mi-septembre 1857, les soldats britanniques se rapprochaient du fort. À ce stade, son fidèle assistant Bhakt Khan exhorta l'empereur à quitter le fort et à l'accompagner dans un endroit plus sûr et à chercher un jour où il pourrait « reprendre la guerre en rase campagne ». Mais l'empereur refusa, autorisa son armée à quitter le fort mais se rendit lui-même au tombeau de Humayun. Le quatrième régiment d'infanterie de l'armée britannique entra dans le fort de Salimgarh où il ne rencontra qu'une seule entrée. Une expérience similaire fut rencontrée par le quatrième régiment d'infanterie du Pendjab lorsqu'il était entré dans le palais par la porte de Lahore du Fort Rouge.
Après la répression de la rébellion, le fort fut utilisé pendant un temps par les Britanniques comme camp militaire (avec des unités d'artillerie ), mais fut ensuite, à partir de 1945, utilisé comme pénitencier pour détenir les prisonniers de l' Armée nationale indienne.
Le fort a un plan triangulaire et ses murs épais sont construits en maçonnerie de moellons . Il possède des bastions circulaires . Depuis sa construction, la structure du fort a subi plusieurs étapes de réparations au fil des siècles. Un pont en arc le relie au Fort Rouge du côté nord-est, qui a été construit pendant le règne de Bahadur Shah Zafar, et c'est pourquoi la porte est nommée Porte Bahadur Shah. La porte est construite en maçonnerie de briques avec une utilisation sélective de grès rouge . Pendant la domination britannique, une ligne de chemin de fer a été construite, après la démolition d'un vieux pont, qui divisait le Fort de Salimgarh et ébréché une partie du Fort Rouge, et qui était alors considérée comme une action insouciante. Cette ligne de chemin de fer a tronqué le fort.
Sous le règne d'Aurangzeb, le fort fut d'abord transformé en prison. Aurangzeb avait emprisonné dans ce fort son frère Murad Baksh (qu'il avait surpris en train de dormir après une beuverie à Mutra) qui lui avait servi de confident et de soutien lors de son combat avec son frère aîné Dara Shikoh pour « apostasie pour avoir abandonné les principes fondamentaux de l'islam ». Il fut ensuite transféré à Gwalior où il fut exécuté. On dit aussi qu'Aurangzeb, en plus d'avoir emprisonné Murad Baksh, avait le mérite douteux d'avoir incarcéré sa fille aînée préférée Zebunnisa dans le fort de Salimgarh pendant 21 ans jusqu'à sa mort. On a déclaré qu'elle avait été emprisonnée pour être poétesse et musicienne (tous deux en contradiction avec le mode de vie et la pensée austères, plus orthodoxes et plus fondamentaux d'Aurangzeb) et pour avoir sympathisé avec son frère Muhammad Akbar qui était persona non-grata auprès de l'empereur. Les Britanniques avaient gardé Bahadur Shah incarcéré dans ce fort, après qu'il ait été fait prisonnier au tombeau de Humayun et plus tard transféré à Rangoon , en Birmanie. Le fort a été comparé à la Tour de Londres en Angleterre où les prisonniers d'État étaient soit torturés à mort, soit évanouis dans la prison.
Avant que l'Inde n'obtienne son indépendance du régime britannique, des prisonniers de l' Armée nationale indienne ont également été emprisonnés dans ce fort de 1945 jusqu'à l'indépendance de l'Inde en août 1947. Par conséquent, le fort de Salimghar est désormais rebaptisé Swatantrata Senani Smarak en mémoire des prisonniers morts dans cette prison du fort.
On raconte que des fantômes hantent la zone du fort et plusieurs histoires sont racontées à ce sujet. L'une d'elles raconte que Zebunnisa porte un voile noir et chante des poèmes qu'elle a composés, les nuits de pleine lune . On mentionne également que les gémissements et les gémissements des soldats de l'INA qui ont été torturés et qui sont morts ici sont entendus dans les environs. Ainsi, ce fort a établi un lien fort entre la domination moghole et la domination britannique .
Le fort, qui avait été occupé en permanence par l'armée depuis le premier mouvement d'indépendance en 1857 jusqu'en 2005, était initialement sous le contrôle de l'armée britannique avec des unités d'artillerie y ayant leur quartier général et également comme prison, puis il était sous le contrôle de l' armée indienne après l'indépendance de l'Inde le 15 août 1947. Plusieurs autres agences gouvernementales, dont l'ASI, étaient également impliquées dans l'entretien des monuments. Cela est devenu un problème lorsque l'ASI a contacté l'UNESCO en 1992 pour inclure ce monument sur la Liste du patrimoine mondial. C'est pourquoi, à cette époque, l'ASI a retiré sa demande d'inscription auprès de l'UNESCO. Le contrôle multiple du fort posait des problèmes à l'ASI pour prendre des mesures de conservation adéquates pour protéger et préserver ce monument, ainsi que le Fort Rouge et d'autres monuments du complexe du fort. L'ASI avait déposé une requête auprès des tribunaux par le biais d'une déclaration sous serment déclarant : « Il est impossible d'entretenir ces parties du fort à moins qu'elles ne soient complètement évacuées et remises à l'ASI pour une évaluation appropriée des dommages déjà causés ». L'ASI avait également déclaré que le ministère du Tourisme du gouvernement indien prendrait contact avec l'UNESCO pour accorder le statut de patrimoine mondial au monument une fois qu'il serait transféré à sa juridiction complète et après avoir terminé les travaux de restauration nécessaires. L'armée a transféré le fort à l'ASI en décembre 2003 et par la suite, en 2006, l'ASI a soumis sa proposition d'inscription au patrimoine mondial par l'UNESCO. Finalement, le Comité du patrimoine mondial a accepté la demande du gouvernement indien et a donné son accord pour l'inscription du complexe du Fort Rouge de Delhi sur la Liste du patrimoine mondial, lors de sa réunion tenue du 23 au 27 juin 2007 à Christchurch , en Nouvelle-Zélande. Le communiqué de presse publié par l'ASI, après l'approbation de l'inscription à l'UNESCO, indique :
« La zone centrale d'environ 1 hectare comprend le Fort Rouge et le Fort Salimgarh tandis que la zone tampon mesurant plus de 40 hectares comprend les environs immédiats du Fort Rouge et du Fort Salimgarh. Le complexe du Fort Rouge de Delhi est classé comme un bien culturel d'une importance universelle exceptionnelle. L'inscription du Fort Rouge sur la Liste du patrimoine mondial est très importante pour Delhi puisque le complexe du Fort Rouge serait le troisième site du patrimoine mondial de la ville, un honneur dont aucun autre endroit du pays ne peut se vanter. »
En plus de la liste ci-dessus, l'ASI, sur directive de la Cour suprême de l'Inde , a préparé un projet de rapport présentant un « Plan de gestion de la conservation globale (CCMP) » basé sur une étude détaillée de l'importance du site. Le plan a pris dûment en compte le rôle et les devoirs de gestion du fort par divers départements et agences qui opéraient à partir du fort. Le plan envisage également la restauration de l'ancien pont qui relie le Fort Rouge à Salimgarh car il constitue un lien historique entre la domination moghole et la domination britannique.
En attendant que le CCMP soit approuvé et que les travaux soient priorisés, l'ASI a entrepris plusieurs actions de restauration au Fort Rouge pour un coût de 27,5 millions de roupies (0,55 million de dollars américains) et au Fort de Salimgarh pour un coût de 8 millions de roupies (160 000 dollars américains) devant être achevées avant les Jeux du Commonwealth de 2010.
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